Le ministre d’Etat en charge des Hydrocarbures, M. Rubbens Mikindo Muhima, a procédé samedi dernier à Goma, à la signature du contrat de la phase industrielle du dégazage du golf de Kabuno sur le Lac Kivu. Il a précisé en présence des gouverneurs des provinces du Nord Kivu et Sud Kivu que la matérialisation de ce projet pourra épargner les vies d’une éventuelle explosion gazière comme c’est fut le cas avec le Lac Nyos au Cameroun.
Par ailleurs, le patron des hydrocarbures en République démocratique du Congo rassure également que le projet l’exploitation du gaz méthane dans le Lac Kivu va bon train.
« Ici nous sommes dans le dégazage du golf de Kabuno d’où nous venons de visiter la phase pilote et le contrat que nous venons de signer c’est pour le dégazage. C’est-à-dire, nous entrons maintenant dans la phase industrielle. Si vous voulez qu’on parle de l’exploitation du gaz méthane du Lac Kivu on va y aller. Aujourd’hui nous sommes venus visiter comment est-ce qu’on avait commencé avec la première phase pilote qui consiste à dégazer le golf de Kabuno. Maintenant aujourd’hui nous avons signé le contrat pour finalement passer à la phase industrielle du dégazage dans ce golf de Kabuno », a déclaré à la presse le ministre Rubbens Mikindo.
Et d’ajouter : « Je préfère vraiment ne pas entrer dans ce débat sur l’exploitation du gaz méthane dans le Lac Kivu. Parce que c’est un débat qui est sur ma table, que nous sommes en train de traiter. Pour votre information, il y a quatre blocs gaziers dans le Lac Kivu. Il y a le bloc Goma qui est déjà attribué, on ne peut plus revenir là-dessus, il est question tout simplement de mettre les points sur les i et le travail commence. Nous avons trois autres blocs gaziers, dont le bloc Makele, il y a le bloc Manjovu, et le bloc Idjui. Il y a un appel d’offres que nous allons lancer d’ici-là. Ceux qui auront les moyens viendront pour exploiter. Je crois que cela fait partie de mes priorités au niveau du Ministère des Hydrocarbures ».
Quid du gaz méthane du lac Kivu
Il sied de rappeler que le Lac Kivu situé à l’Est de la RDC regorge un potentiel énergétique très considérable. Puisqu’en son sein se trouvent emmagasinés plus de 57 milliards de mètres cubes du gaz méthane qui continuent à s’accumuler au fond de l’eau. Et, il existe déjà une technologie d’extraction qui peut correctement séparer le gaz de l’eau, et produire de l’électricité.
Cependant, les populations riveraines n’utilisent comme principale énergie que du bois de chauffe et son charbon pour cuisson. Exerçant ainsi une forte pression sur les îlots des forêts existantes encore pendant cette période où les effets des changements climatiques sont très palpables partout à travers le monde.
De l’autre part, les organisations de la Société civile ne cessent d’alerter l’opinion nationale et internationale sur les menaces qui pèsent sur les êtres vivants qui sont autour du Lac Kivu, vu la grande quantité du gaz qu’il renferme. A savoir, plus de deux millions d’âmes vivent autour de ce Lac Kivu.
Lesquelles organisations expliquent que ce gaz méthane du Lac Kivu est accompagné du dioxyde de carbone (C02), d’origine mantellique, qui peut s’échapper par l’effet d’un renversement du lac. Cet échappement pourrait être donc provoqué par un séisme, un glissement de terrain en soulevant ce C02 liquide dans la surface. Or, précisent-elles le C02 liquide est une fois et demie plus lourd que l’air normal.
Donc, pour la Société civile environnementale, cet échappement de CO2 va surement provoquer des morts par asphyxie des troupeaux et des hommes. Cette réalité, affirme-t-elle, est déjà vécue, bien qu’à petite échelle, dans ce même lac Kivu justement au niveau du golf de Kabuno où l’on va désormais procéder au dégazage à la suite de ce contrat signé par le Ministre des Hydrocarbures.
Mais ce qu’il faut surtout éviter à tout prix, selon la société civile, c’est ce qui est arrivé aux lacs Nyos (Lwi) en 1986 (1746 morts), Monoun en 1984 (37 morts) au Cameroun et Dieng en 1974 (Indonésie).
Bokulaka Baende
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