Le bilan énergétique de la République démocratique du Congo présente à ce jour un faible taux d’accès des populations à l’énergie électrique, soit 35 % en milieu urbain où vivent près de 30 % de la population contre 1 % en milieu rural où vivent 70 % de la population congolaise. Ce qui contraste avec l’énorme potentiel énergétique dont dispose le pays (plus de 100.000 mégawatts rien que pour l’hydroélectricité, dont seulement 2,5 % sont actuellement exploités selon l’Atlas des énergies renouvelables), avec d’autres importantes sources pas suffisamment exploitées (éolienne, solaire, biomasse, etc.).
Ce faible taux de desserte énergétique dans le pays, lui-même dû à l’insuffisance dans la valorisation surtout du potentiel hydroélectrique du pays, a eu comme conséquence le recours aux bois extraits des forêts, qui couvrent ainsi plus de 80 % des besoins en énergie domestique du pays. Voilà pourquoi les études les plus récentes réalisées dans le cadre de la préparation du pays au processus international de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation (REDD+) mentionnent les prélèvements du bois à des fins énergétiques comme la première cause de la diminution de la superficie des forêts congolaises.
Pour remédier à cette situation, des spécialistes conseillent à la RDC l’élaboration d’une politique et des stratégies du développement du secteur de l’énergie. Mais aussi la validation d’un projet de loi portant code d’électricité.
Une revue institutionnelle des Ministères de l’Energie et du Développement Rural prévoit aussi, pour le secteur de l’Energie, la mise en place d’une Agence de régulation d’électricité et d’un Fonds national d’électrification. Et pour le secteur du Développement Rural, l’Agence nationale d’électrification rurale.
S’agissant de celle-ci, sa création s’inscrit dans les objectifs du Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP2), qui vise d’accroître l’accessibilité de toutes les couches sociales et communautés nationales de base à une énergie électrique fiable. Le but était de relever le taux de desserte de 1 à 12,5 % en 2015 (Objectifs du Millénaire, OMD), 60 % à l’horizon 2025 et à terme, couvrir l’ensemble du territoire national.
Et selon nos sources, dignes de foi, le ministre du Développement rural, M. Guy Mikulu, a déjà proposé à ce jour au Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le Décret portant création, organisation et fonctionnement de cette Agence nationale d’électrification rurale en République démocratique du Congo, ANERU en sigle. Par le biais de ce Décret, il s’agit de répondre au déficit d’harmonisation de différentes interventions en milieu rural en matière d’approvisionnement en énergie électrique.
ANERU comme solution au faible taux de desserte énergétique en Rdc
Signalons en outre que l’ANERU a plusieurs missions. Entre autres, promouvoir l’électricité en milieu rural sur toute l’étendue du territoire national ; promouvoir et vulgariser des technologies améliorées pour l’utilisation efficiente des énergies renouvelables, notamment le solaire thermique, le biogaz, les foyers améliorés, les techniques modernes de carbonisation des combustibles ligneux et autres énergies domestiques adaptés en milieu rural.
Une autre mission de l’ANERU est de planifier, en collaboration avec les entités territoriales décentralisées, la production et l’utilisation des énergies renouvelables en milieu rural en tenant compte de la protection de l’écosystème. Mais aussi de planifier les études sectorielles, le choix des projets et l’établissement d’un plan directeur ; mobiliser les ressources et la recherche des capitaux ; et sensibiliser les communautés rurales sur l’efficience énergétique et le développement intégré lié aux usages productifs de l’électricité et d’autres formes d’énergies modernes.
Deux autres missions de l’ANERU sont d’encadrer les communautés rurales bénéficiaires des installations et équipements énergétiques dans la gestion et la maintenance de ceux-ci ; et d’exercer toutes missions d’intérêt général que pourrait lui confier le Gouvernement dans le secteur de l’électrification rurale et du développement intégré lié aux usages des énergies en milieu rural.
Bokulaka Baende
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