L’eau c’est la vie, dit-on. Son importance sur toutes les activités humaines n’est plus à démontrer, mais la qualité de l’eau ne cesse de se dégrader au fil des ans et sa quantité, que ce soit au nord ou au sud, diminue de plus en plus dans un monde à forte croissance démographique et industrielle.
L’Afrique centrale qui pense disposer d’une abondante ressource en eau, devra également prendre conscience de cette réalité. Car paradoxalement à cette situation d’abondance en eau, beaucoup de populations de cette région n’ont pas accès à l’eau potable, à l’électricité ou même à une nourriture en quantité suffisante. Aussi, des milliers d’enfants meurent des maladies d’origines hydriques en Afrique centrale.
Face à tous ces défis, la Commission internationale du Bassin du Congo Oubangui-Sangha (CICOS), dont l’une des missions essentielles est la gestion intégrée des ressources en eau, a estimé que ses pays membres devraient adopter une approche intégrée des problèmes de l’eau, de l’énergie et de la sécurité alimentaire. Ce, dans le but de combattre la pauvreté et de réduire les inégalités et le chômage.
Pour la CICOS, l’hydroélectricité reste l’un des usages majeurs des ressources en eau du Bassin du Congo, elle a pris conscience du rôle énergétique que peut jouer ce 2ème réservoir d’eau douce du monde, dont le potentiel hydroélectrique est estimé à 100.000 mégawatts, soit 13 % du potentiel mondial. Seulement 4 % de ce potentiel est mis en valeur aujourd’hui.
Le taux d’accès des populations du Bassin du Congo à l’électricité est d’environ 1 % en milieu rural et de près de 30 % en milieu urbain. Disons que dans cette partie du monde, l’électricité reste encore un luxe.
Pour apporter une solution durable à cet épineux problème, la CICOS a mis l’accent sur la connaissance de la ressource en eau du Bassin du Congo.
On ne gère que ce que l’on connait
Pour qu’il y ait un barrage, il faut de l’eau. Pour bien dimensionner un barrage ou même un pont, il faut connaitre ce qui coule dans les fleuves et les rivières et pour cela il faut une longue série d’observations de ces cours d’eau. Dans le cas contraire, sans ces données, soit on fait un ouvrage trop grand, soit on fait un ouvrage trop petit.
Or, depuis plusieurs années les cours d’eau du bassin du Congo n’ont pas connu un suivi en collecte de données. C’est ainsi qu’un projet de la CICOS visait à appuyer ses Etats membres à la réhabilitation du réseau hydrométrique, dont les données devraient servir au dimensionnement et à la gestion correcte des barrages et autres ouvrages hydrauliques.
Au-delà de ce projet, la CICOS estime qu’il est indispensable que les pays du Bassin du Congo se réapproprient cette mission régalienne de collecte de données. Au moment où le monde parle d’émergence à l’horizon 2035, elle soutient qu’il est nécessaire d’optimiser les ressources financières des Etats dans la construction des infrastructures nécessaires à leur développement durable.
Aussi, la CICOS encourage les gouvernements de ses Etats membres à financer leurs services hydrologiques nationaux en charge du suivi de la ressource en eau. « A côté de ce projet, la CICOS développe les scénarii d’aménagement cohérents sur le bassin du Congo grâce à l’outil de modélisation et d’allocation des ressources en eau. Cet outil permet de voir les interactions entre les grands aménagements projetés, que ce soit au niveau technique, économique, social ou environnemental », a déclaré le secrétaire général de la CICOS, M. Simon Sakibede.
Et il a renchérit que « Cela fournira une base de réflexion scientifique pour aboutir à l’élaboration du schéma directeur d’aménagement de gestion des eaux, lequel définit les grandes orientations sur la gestion durable du Bassin du Congo. La CICOS souhaite associer autant que possible les populations dans ces grands sujets qui concernent tout le monde ».
Bokulaka Baende
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