Massif forestier le plus riche d’Afrique, d’une superficie de 573.200 hectares, la Réserve naturelle d’Itombwe fait partie du paysage de Maiko Tayna Kahuzi Biega Itombwe, sites hautement prioritaires pour la province du Sud-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo. La Réserve se situe dans le massif d’Itombwe, lequel est connu comme un dernier rempart pour la sauvegarde de grands singes en Afrique. Elle est aussi célèbre pour son immense richesse en biodiversité (flore et faune) représentative de l’Afrique centrale.
La Réserve est connue comme un réservoir pour les groupes importants d’espèces menacées tels que les grands mammifères, les oiseaux et les amphibiens. Ce qui fait de la zone un lieu unique en termes de conservation avec des écosystèmes diversifiés.
Parmi ces écosystèmes sont cités les forêts de montagne humides (situées à 3.000 m d’altitude), les forêts de bambous et les salines (Malambos) connus comme des lieux où les animaux vont s’approvisionner en minéraux et en tant que lieux utilisés par certains mammifères comme des lieux de maternité.
Cependant, en dépit de la richesse de son habitat, la biodiversité du massif d’Itombwe est menacée par diverses activités humaines, comme l’exploitation minière industrielle, ou braconnage par les groupes armés. Le massif forestier d’Itombwe a récemment été l’objet d’une recherche, dont un rapport alarmant qui dénonçait une baisse de 77 % du nombre des gorilles de Grauer, la plus grande des sous-espèces de gorilles, étroitement apparentés liés au gorille de montagne mieux connu.
Du statut officiel d’une aire protégée
Alors gouverneur du Sud-Kivu, Marcellin Cishambo avait signé un Arrêté provincial portant officiellement confirmation de la protection officielle de la Réserve naturelle d’Itombwe. C’était en accord avec les communautés locales, et avec le soutien des partenaires.
Cet arrêté confirmant la protection totale de la réserve d’Itombwe, a-t-on appris, récompense les efforts de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) ; des Ong locales, nationales et internationales telles que WWF, WCS, RACCOMI et AfriCapacity ; des organisations de la Société civile de la province du Sud-Kivu dont le Réseau des associations de conservation communautaire pour le massif d’Itombwe ; et des autres partenaires. Toutefois, beaucoup reste encore à faire.
Tous ces acteurs précités ont milité sans relâche pour que la Réserve soit officiellement reconnue comme une aire protégée, délimitée et gérée de manière participative en respectant le consentement libre, informé et préalable des peuples autochtones et communautés locales et puisse ainsi bénéficier pleinement de ce statut de catégorie IV de l’IUCN.
Renforcé en 2009 par les initiatives du WCS, c’est depuis 2004 qu’un partenariat entre l’ICCN, le WWF, le WCS (Wildlife Conservation Society), AfriCapacity et les associations locales a été établi pour essayer de sauvegarder la richesse en biodiversité dans le massif d’Itombwe. La vision se concentre en particulier sur l’amélioration des conditions générales pour les espèces phares comme les éléphants de forêt, gorilles des plaines et les chimpanzés…
Mais aussi, associer les communautés vivant dans et autour de la réserve à la gestion de celle-ci, en vue de renforcer les efforts de conservation de la biodiversité du massif d’Itombwe, et d’améliorer les conditions de vie de ces communautés.
Réagissant à cet arrêté confirmant la protection totale de la Réserve d’Itombwe, le directeur national de WWF-Rdc, M. Jean-Claude Muhindo, avait affirmé que « Ce nouveau développement va ouvrir une voie à plus d’attraction d’investissements afin de sauver les espèces rares de la biodiversité dont la réserve regorge et ainsi attirer les touristes. Il sera donc possible que la Province considère la contribution de la réserve au budget provincial et aussi en termes d’amélioration des conditions sociales de la population locale. La résilience de la Réserve d’Itombwe, passera inévitablement dans la recherche de l’équilibre de la gestion durable de sa biodiversité et des emplois créés pour les communautés par la gestion soutenue des ressources naturelles renouvelables ».
Bokulaka Baende
Le Vice-Premier ministre en charge de l'intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a procéd
Le Monkeypox, également connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale qui a récemment attiré l'attention en raison de plusieurs cas
En République démocratique du Congo, le Président de la République Félix Tshisekedi a promulgué le 14 novembre dernier la loi p
La justice belge a condamné trois personnes à des peines allant jusqu’à 8 mois de prison ferme et à une amende allant jusqu’à 8 000€ pour avoir imp