Selon des sources de la Société civile environnementale, depuis 2016, les forêts de la chefferie de Yaliwasa dans le territoire de Basoko, province de la Tshopo (entité démembrée de l’ancienne Province Orientale) au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC), subissent ce que les activistes qualifient d’une “agression barbare” de la part de la firme chinoise Forestière pour le développement du Congo (FODECO) et ce, au mépris de la législation et des coutumes locales.
Ainsi donc, pour éviter tout conflit social avec les Chinois, la communauté locale lance un cri d’alarme à l’endroit des autorités compétentes.
« Cette firme chinoise exploite même les bois de valeur culturelle comme les arbres familiale des chenilles. Pourtant, ces bois incarnent et symbolisent l’autorité foncière des familles. Seuls la descendance des autochtones avait droit de ramasser les chenilles sous ces arbres, ce qui tenait lieu de service de l’État-civil dans la culture Basoko. Abattre un arbre à chenilles pour le peuple musoko, revient donc à brûler le bureau de l’État-civil ! », s’est plaint un vieux notable du coin.
Et d’ajouter :
« Imaginez le sentiment et la réaction de l’autochtone ! Jadis, le fait seulement de ramasser les chenilles sous l’arbre d’une autre famille pouvait déclencher une guerre entre familles ».
D’après la source, cette “exploitation barbare” de la FODECO ne respectant pas la culture locale, provoque le déclin environnemental et de civilisation, créant un déséquilibre dans le terroir. Le cas du conflit « Inyele » de triste mémoire, dans le grand Équateur, suite aux exploitations « illégales » des étangs des familles autochtones, estime-t-elle, devait servir de « phare de signalisation » pour la sécurité nationale en matière d’exploitation des patrimoines ancestraux.
Ainsi, précise-t-elle en outre que l’exploitation du bois par cette entreprise chinoise et la gestion forestière à Yaliwasa avait un double objectif. D’une part, mettre l’ordre dans le secteur en assurant la pérennité du modèle économique de valorisation durable des ressources, et de l’autre, protéger la forêt congolaise.
« C’est ainsi qu’au début de l’acquisition du permis d’exploitation forestière on pensait à une exploitation durable et responsable qui assurerait non seulement le développement du milieu, mais assurant un équilibre entre les fonctions écologiques, sociales et économiques. Du fait que les forêts contribuent à réguler les systèmes météorologiques locaux en contrôlant la quantité de pluies, ce qui est important dans les zones agricoles comme à Yaliwasa dans le territoire de Basoko. En détruisant l’élément indispensable pour obtenir une bonne vie pour la population locale et pour sa culture, l’exploitation fait par la FODECO devient nuisible », a écrit en guise de conclusion, le professeur Jean de Dieu Mangambu de l’Université officiel de Bukavu (UOB), membre de la société civile environnementale de la RDC.
A savoir, la forêt équatoriale du Bassin du Congo, deuxième poumon de la planète après l’Amazonie en Amérique du Sud, revêt une importance capitale dans la régulation du climat, la préservation de la biodiversité de la planète. De ce fait, la terre entière doit se mobiliser pour sa protection.
Depuis un temps, avec la découverte des tourbières dans cette forêt tropicale humide, l’humanité entière a le regard tourné vers elle pour ce qui est de la lutte contre le réchauffement climatique, grâce à sa capacité à « emprisonner » le carbone. Outre ce problème écologique, la résurgence des pandémies virales nouvelles comme Ebola et le Covid-19, résulte de l’empiètement de l’homme dans l’habitat sauvage, perturbant l’équilibre de l’écosystème et provoquant ainsi la transmission de certains virus de l’animal à l’homme.
Nul n’est besoin d’étaler ici le malheur que cela cause à l’humanité, avec les ravages des maladies du Coronavirus et d’Ebola, pour ne pas parler du VIH/Sida, qui proviendraient des pangolins, chauve-souris ou des grands singes de la forêt équatoriale, de la région de la Tshopo dont fait partie la forêt de Yaliwasa, à Basoko.
Bokulaka Baende
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