La Congolaise des voies maritrimes (CVM S.A), société commerciale de l’Etat congolais est aujourd’hui confrontée à la problématique de l’entretien du bief maritime du fleuve Congo, qui est son champ d’activité. Sa mission étant d’aménager et d’entretenir le bief maritime du fleuve Congo, long de 150 km, en vue de permettre la navigation des navires de haute mer à destination des ports maritimes de Boma et Matadi dans la province du Kongo-Central.
Pourtant, des options avaient été levées pour la relance de cette société à l’horizon immédiat et à moyen terme, notamment, le partenariat public-privé avec la firme belge Dredging International qui était pris comme solution alternative au renouvellement des dragues vetustes et obsolètes de la CVM. Ce partenariat n’a malheureusement pas donné des résultats escomptés et la situation de crise tend à se consolider dans cette société.
Voilà pourquoi, pour remédier à cette situation, le Gouvernement de la République s’est engagé à doter la CVM, dans un délai de trois mois, d’une nouvelle drague d’occasion, afin d’éviter un arrêt brusque du trafic maritime dû au manque d’outils de travail, et ce, en attendant l’acuisition d’une drague neuve à moyen terme.
C’est l’assurance donnée par la directrice générale de cette entreprise de l’Etat, Mme Christine Tusse Daumbo, au cours du point de presse qu’elle animé ce mardi 04 août 2020 à Kinshasa. Elle a indiqué que “Cette drague d’occasion, dont les spécifications techniques répondent aux exigences de travail sur le bief maritime, a été identifiée auprès d’un opérateur de dragage de renommée internationale“.
Cet équipement présente nombreux avantages, selon la Dg de la CVM. Il a une capacité journalière de dragage de 40.000 mètres-cube contre 3.000 mètres-cube de la drague de Banana. Il dispose d’une capacité de puits de 40.000 mètres-cube contre 1.300 mètres-cube de la drague de Banana. Il est assorti d’un stock-outils gratuit en pièces de rechange d’une valeur de 4.000.000 d’euros. Et il est couvert par un certificat d’exploitation “Veritas”.
“Avant livraison, le vendeur et les techniciens de la CVM viennent de procéder à un contrôle techbnique par Veritas qui a attesté le bon état technique de la drague“, a indiqué Mme Christine Tusse, qui a parlé des autres avantages multiples, tant pour les armateurs et l’Etat congolais que pour les consommateurs et les opérateurs publics comme privés.
Avant de se mettre à la disposition des médias pour répondre aux questions des journalistes, elle a enfin souligné que “La mission première de la CVM étant l’activité dragage, il était indispensable de la doter en urgence d’une drague perfomante pour lui permettre de continuer à assurer sa fonction d’entretien du bief maritime au moindre coût pour l’économie du pays. L’arrêt des activités par manque d’outils efficaces devrait impliquer des conséquences économiques néfastes incalculables“.
Auparavant, avant d’aborder la question de la problématique de la réalisation de la mission de la CVM ainsi que les options levées pour la relance de l’entreprise, Mme la directrice générale a brossé un bref aperçu du bief maritime et des principales activités y déployées pour son aménagement, son entretien et sa navigation.
A savoir, le bief maritime du fleuve Congo est le tronçon du fleuve compris entre le port de Matadi et l’embouchure du fleuve Congo à Banana dans la province du Kongo-Central. Il comporte trois sections de caractéristiques très différentes.
Il y a la section Matadi – Boma, longue de 60 Km, à courants forts et grandes profondeurs variant de 20 à 50 mètres; la section Boma – Malela, longue de 60 Km, présentant des profondeurs faibles d’à peine 4 à 5 mètres à l’état naturel; et la section Malela – Banana proche de l’océan Atlantique, distante de 30 km et présentant des profondeurs importantes, supérieures à 100 mètres.
Les problèmes d’ensablement se situent dans la seconde partie dite “la région divagante” où les courants et les profondeurs naturels du fleuve sont faibles, ne favorisant guère la navigation des bateaux de haute mer. Ainsi, la CVM a le devoir d’approfondir cette partie du fleuve par le dragage, afin de la rendre accessible aux navires.
Notons que le dragage est un terrassement réalisé sous eau grâce aux engins spécifiques que sont des dragues. Il a pour but d’offrir d’offrir des profondeurs requises pour la navigation.
Bokulaka Baende
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