La province du Haut-Katanga veut « se doter d’un conseil provincial des forêts ». C’est l’une des grandes recommandations faites par son Conseil consultatif, à l’issue d’un atelier tenu dernièrement à Lubumbashi. D’après la Commissaire en charge de l’Environnement et le développement durable, les participants à cet atelier consultatif, constitués des chefs de différentes divisions provinciales, des experts de la société civile et des délégués des communautés locales, ont émis le vœu de voir la province du Haut-Katanga se doter de cet organe consultatif, conformément au Code forestier de 2002 et de l’Arrêté ministériel n°071 du 12 novembre 2018 portant composition, organisation et fonctionnement des conseils consultatifs provinciaux des forêts.
Organisé par le Commissariat en charge de l’Environnement et développement durable du Haut-Katanga en partenariat avec la FAO, « Cette politique verte de gestion durable de l’environnement exige non seulement des moyens financiers mais aussi des mécanismes légaux et institutionnels et, le conseil consultatif provincial des forêts dont l’avis revêt un caractère obligatoire et de conformité, va aider l’exécutif provincial de prendre des décisions judicieuses et responsables sur tout projet de réglementation forestière, de création des aires protégées d’intérêt provincial ou local ou de classement des forêts dans la province », a affirmé la commissaire à l’Environnement.
Pour sa part, Mme Mireille Kilufya Ngandwe a reconnu les efforts du gouvernement provincial dans la mise en œuvre de ses engagements au niveau international, régional et national en matière de la gestion durable. « La vision verte exprimée dans son discours-programme quinquennal pour le développement économique et social PDES, le gouverneur du Haut-katanga, Jacques Kyabula, avait placé la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique comme l’un de quatre axes prioritaires de son action gouvernementale ».
Reconnaissant ensuite les défis qu’entend relever son secteur, liés notamment à la pression démographique, de l’exploitation minière et forestière qui doivent interpeller toutes les parties prenantes pour ne pas un jour se mettre en conflit avec des générations, Mme Kilufya note qu’il est de devoir moral et légal de tous dans le but de préserver l’environnement par des visions futuristes responsables.
Les actes du gouverneur attendus pour une gestion durable des forêts
La deuxième partie de cet atelier a consisté à l’amendement de la proposition de l’arrêté provincial portant mise en place du conseil consultatif provincial des forêts du Haut-Katanga, dont le travail sera soumis à l’approbation du conseil des ministres avant la décision de l’autorité provinciale. Le conseil consultatif provincial des forêts, une fois créé, sera placé sous l’autorité du gouverneur de province et la province du Haut-Katanga est en retard de 12 ans.
Par ailleurs, d’après les enquêtes sur le terrain, plusieurs villages sont menacés de disparaître dans la région Sud-est du Katanga suite à la pression minière et agricole, avec les besoins économiques croissants, causant une forte déforestation et dégradation des forêts.
Il est plus qu’impérieux que des décisions courageuses soient prises conformément à la loi pour ne pas sacrifier ceux qui continuent de lier ces différentes communautés à leur patrimoine culturel, ont insisté les experts lors de ces assises.
En effet, Le code forestier en son article 22, reconnait aux communautés locales le droit de pouvoir demander la totalité ou une partie de leur forêt coutumièrement possédée à titre de concession forestière. Ce cadre légal a été complété respectivement par un décret 14/018 du 02 Août 2014 et par l’arrêté du ministère de l’Environnement du 09 février 2016 avec les dispositions spécifiques relatives à la gestion et l’exploitation des concessions forestières des communautés locales, CFCL.
Rappelons que, dans le Haut-Katanga, 23 communautés locales, après leur formation et vulgarisation des lois et procédures y afférentes, ont manifesté le vœu d’obtenir leurs concessions forestières des communautés locales conformément aux prescrits du code forestier et attendent plus d’une année déjà l’arrêté du gouverneur de province pour jouissance et protection légale de leurs forêts communautaires dont le travail de cette conservation communautaire des forêts produit déjà les fruits.
C’est en réponse à la problématique de la déforestation et la dégradation des forêts que le gouvernement de la RDC, avec l’appui de la FAO, avait obtenu du Fonds pour l’environnement merci, GEF, un financement pour mettre en œuvre le Projet de Gestion communautaire des Forêts Miombo, dans le Sud-est du Katanga, un projet qui bénéficie de l’appui technique de la FAO dans sa phase d’exécution dont l’appropriation par les autorités provinciales et des parties prenantes pourra assurer sa pérennisation au profit des générations futures.
Bokulaka Baende
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