Jeudi dernier, le ministre de l’Environnement et Développement, Me Claude Nyamugabo, a fait la ronde de différentes usines de Kinshasa, particulièrement celles qui ont toujours déversé des eaux dans le fleuve Congo. Laquelle ronde a débuté dans les deux plus grandes industries brassicoles du pays, qui sont la BRALIMA et la BRACONGO.
A la BRALIMA, il a constaté que les eaux sont traitées et la société dispose d’un bassin de décantation avant d’être jetées sur le fleuve. Mais aussi d’un aquarium avec des poissons vivants, lequel servant de test après tout traitement pour une bonne assurance avant l’opération afin d’évaluer la pollution.
Et au niveau de la BRACONGO, le ministre a d’abord eu une brève entrevue avec le directeur général de cette mastodonte qui lui a signalé que son entreprise est détentrice d’un projet dans une perspective écologique responsable. Une usine moderne de traitement des eaux y sera érigée très prochainement, les matériels étant déjà commandés.
Une autre nouvelle, la BRACONGO a annoncé au ministre et à toute sa délégation sa volonté de ne plus utiliser de bois même comme palettes et qu’à dater de décembre prochain, elle va arrêter d’utiliser des bouteilles en plastic pour privilégier les emballages en verre.
Pour ne pas se contenter des rapports maquillés bons pour les tiroirs, le ministre Nyamugabo a été visité le bassin versant du fleuve pour se rendre personnellement compte de la manière dont cette industrie brassicole traite ses eaux usées. Ici, le ministre fait un constat amer: aucun bassin de décantation, l’usine charrie directement ses eaux usées dans le fleuve Congo.
Situation réelle reconnue par les responsable de la société qui ont reçu un moratoire en attendant l’installation de l’usine moderne de traitement des eaux. Me Claude Nyamugabo rassure qu’il reviendra à la BRACONGO en décembre prochain « et faute de vous conformer, nous ferons parler la loi portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement et celle relative à l’eau »
A en croire le service de communication du ministre, la catastrophe c’était à la société ORBIT, une usine qui œuvre aussi bien dans le production d’eau minérale que dans les cosmétiques. « Ici, il s’observe un besoin urgent de bien traiter les eaux avant de les déverser sur le fleuve, chose malheureusement non faite. La pollution est évidente, bref, une flagrance. Le ministre ne décolère pas. Dans la foulée, Claude Nyamugabo promet d’agir par des mesures coercitives pour les entreprises qui ne respectent pas les normes environnementales requises conformément à la loi, laquelle prévoit des fortes amendes ou carrément la fermeture de celles-ci », indique une dépêche de ce service de communication.
Et d’ajouter : « Tout en retenant que le Gouvernement de la République est appelé à accompagner ces industries pour un investissement citoyen. Ce qui implique sans doute une approche pédagogique à travers la sensibilisation. Le ministre lance ainsi cette sensibilisation contre la pollution des plans d’eau et l’exploitation abusive des ressources en eau à Kinshasa avec des précisions clairement indiquées ».
Pour une forte sensibilisation des industriels contre des plans d’eau
Dans cette même dépêche, le service de communication du ministre Nyamugabo signale que la gestion des ressources en eau est une attribution exclusive du Ministère de l’Environnement et Développement durable. Et les ressources en eau en tant que gisement, servent à plusieurs usagers. Donc, un gisement fragile et tarrissable pêut être pollué et desseché.
« Les prélèvements devraient être quantifiés et contrôlés,et les industriels doivent communiquer les informations exactes aux services compétents sur les différents prélèvements d’eau ainsi que sur les rejets de leurs effluents.Et les services compétents à leur tour ontl’obligation d’accompagner les usagers. Le ministre compte accroitre la communication pour une forte sensibilisation », affirme ce service de communication.
Accompagné de la vice-ministre de l’Environnement et Développement durable, Dr Jeanne Ilunga Zaina, et de la ministre provinciale en charge de l’Environnement de Kinshasa, Mme Laetitia Bena, le ministre Nyamugabo a trouvé utile d’associer aussi des Officiers de police judiciaires (OPJ) dans sa suite. A l’issue de cette ronde, il a donné des instructions claires aux services de son ministère afin d’accroître le contrôle et confronter les échantillons.
Il sied de signaler que cette descente du ministre Nyamugabo fait suite à la mission qu’il a dirigée dernièrement dans les provinces du Haut-Katanga et de Lualaba (grand Katanga), en réponse aux différentes plaintes de la Société civile ainsi que de la population, contre des entreprises minières qui polluent l’environnement.
Selon son service de communication, le ministre Claude Nyamugabo est fort déterminé à mener à bon port ce travail lui assigné par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et le Gouvernement de la République.
Bokulaka Baende
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