Une année après sa nomination comme directeur national du Fonds mondial pour la conservation de la nature (WWF, World wildlife found) en République démocratique du Congo, M. Martin Kabalapa, qui séjourne actuellement au Sud-Kivu a tenu à remercier de vive voix le gouverneur pour l’appui que son gouvernement provincial apporte aux équipes WWF œuvrant dans la conservation de la nature dans cette province. C’est ainsi que, au nom du gouverneur Théo Ngwabidje Kasi en mission dans le territoire de Mwenga, le vice-gouverneur du Sud Kivu, M. Marc Malago a reçu le représentant de WWF/RDC le jeudi 22 octobre courant à Bukavu.
Profitant de cette occasion, M. Martin Kabalapa a rappelé à l’autorité provinciale que son Ong internationale est engagée dans la protection de l’environnement, et pour le cas du Sud-Kivu, en mettant un accent particulier sur la Réserve d’Itombwe. A l’issue de cette rencontre, le vice-gouverneur rassuré son hôte que le Gouvernement provincial va apporter son soutien au WWF dans cette lutte pour la conservation de la nature, qui est l’un des piliers sur lequel repose le programme du Gouverneur.
A savoir, la réserve d’Itombwe est un massif forestier d’une superficie de 573.200 hectares, le plus riche d’Afrique. Des richesses qui ne cessent d’attiser des convoitises, ce qui pousse WWF à multiplier des stratégies afin d’orienter la population vers la protection de ces richesses en ouvrant d’autres brèches économiques.
Il y a un mois, le WWF avait appuyé la réhabilitation des routes de desserte agricole d’Itombwe à Mwenga dans le Sud-Kivu dans le but de permettre à la population d’évacuer aisément leurs productions agricoles. Ce qui, pense-t-on, leur éloignera l’envie de détruire la biodiversité au motif de recherches des moyens de substance.
Toujours au courant de ce même mois de septembre, avec l’appui financier de WWF, la Société civile environnementale du Sud –Kivu avait doté les peuples autochtones des moulins à manioc et autres matériels.
De la participation des communautés locales pour la protection de la Réserve d’Itombwe
Etant une richesse de la province du Sud-Kivu, pensent des experts, la Réserve d’Itombwe devait être protégée par la population. Cela est d’autant plus important que, comme l’a souligné le directeur national du WWF/RDC, l’environnement assure la survie de l’humanité, ainsi donc, la communauté doit vivre en harmonie avec la nature.
Ce rappel vaut son pesant d’or car, comme l’avait dit le secrétaire général de l’Organisation des Nations –Unies (ONU) Antonio Guterres à la veille de la COP21 tenue à Paris en 2015, il faut mettre fin à « notre guerre contre la nature ». Cela est d’autant plus important que les conséquences de cette « guerre contre la nature » n’est plus un problème à long terme mais actuel car nous sommes confrontés maintenant à une crise climatique.
Alors que M. Kabalapa se faisait nommé à la tête de WWF/RDC il y a une année, dans un rapport de l’Organisation météorologique mondial, il y était fait mention que les cinq dernières années étaient les plus chaudes jamais enregistrées. Etant donné que « les plus grands émetteurs mondiaux de CO2 ne font pas leur part », comme l’avait dit M. Guterres, World wildlife found a mis en place plusieurs programmes sociaux pour la protection de la nature par les communautés locales.
Le plus important pour le moment s’agit du renforcement des capacités de la Société civile afin qu’elle conscientise les communautés dans la protection de la biodiversité, mais aussi et surtout travailler avec les mêmes communautés pour qu’elles saisissent les opportunités et tirent bénéfices dans les ressources naturelles en province, surtout dans la réserve d’Itombwe, conformément aux lois de la RDC.
Bokulaka Baende
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