Greenpeace Afrique s’oppose à la vente, dans les tous prochains jours, par le Gouvernement congolais des 19 blocs pétroliers identifiés à travers le pays.
Cette ONG internationale rappelle que 9 de ces blocs pétroliers se trouvent dans les forêts du bassin du Congo, le deuxième poumon mondial de la lutte contre le réchauffement climatique. Ces forêts renferment un grand complexe de tourbières découvertes il y a peu.
“Neuf des blocs à brader se trouvent dans la Cuvette centrale, dont une partie est recouverte d’un gigantesque complexe de tourbières crucial pour le climat mondial”, souligne le communiqué de Greenpeace Afrique.
Découvertes en 2014 dans la province de l’Equateur (RDC), les tourbières du bassin du Congo sont essentielles à l’effort mondial de lutte contre le changement climatique. On estime qu’ils stockent 30 milliards de tonnes de carbone, ce qui équivaut à trois ans d’émissions mondiales de combustibles fossiles.
Pour Greenpeace Afrique, leur vente est une insulte aux peuples congolais et à la lutte contre le changement climatique.
“Leur mise aux enchères est une insulte aux Congolais et aux tentatives internationales pour lutter contre la crise climatique mais aussi un pied de nez fait aux bailleurs de fonds au moment où ceux-ci, regroupés au sein de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), cherchent à signer une nouvelle Lettre d’intention avec la RDC pour la protection des forêts”, ajoute le communiqué.
Le ministre d’État, ministre des hydrocarbures, Rubens Mikindo avait annoncé avoir recensé dix-neuf blocs pétroliers à travers le pays et qui feront bientôt l’objet d’appels d’offres. C’était en marge des journées scientifiques des Hydrocarbures tenues du 28 au 29 janvier à Kinshasa.
« Ainsi, la revue du patrimoine pétrolier et gazier de la RDC nous a permis de sélectionner au total dix-neuf blocs pétroliers qui vont bientôt faire l’objet des appels d’offres. Ces blocs sont répartis de la manière suivante : neufs blocs dans le bassin sédimentaire de la cuvette centrale, trois dans le bassin côtier en On Shore, quatre dans le Graben Tanganyika, trois dans le lac Kivu », a-t-il expliqué devant l’assistance.
Déjà en 2018, l’ancien chef d’État Joseph Kabila a octroyé à des multinationales le droit d’explorer des blocs pétroliers situés en plein cœur du Parc National de la Salonga, après un projet de désaffectation de la Salonga et du Virunga.
Auguy Mudiayi
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