Depuis un certain temps, le climat est délétère sur le territoire de Basoko, dans la province de la Tshopo (dans l’ex Province Orientale), suite aux divergences de vues sur le projet d’exploitation du bois dans la forêt de Yaliwasa et de l’or et du diamant dans le lit de la rivière Aruwimi à Liambi. Pour des raisons de sécurité, l’autorité territoriale, avec le concours de l’Exécutif provincial, avait décidé de renforcer la présence militaire et policière dans les futurs sites d’exploitation.
Une présence boudée par une certaine opinion qui accuse également certains membres de la Société civile locale de rouler pour les sociétés chinoises Xiang Jiang Mining et FODECO (Forestière pour le développement du Congo). Selon cette opinion, la Société civile locale met tout en œuvre pour manipuler la base afin d’imposer les exploitations forestière et minière dans cette contrée.
Cette situation est donc à la base des échauffourées fréquentes et atroces. Lesquelles s’accompagnent des effets collatéraux. Le dernier en date ce sont des tueries de certains éléments (incontrôlés) de la Police nationale à Yakapo dans la chefferie de Yamandundu, territoire de Basoko, province de la Tshopo.
Déjà neuf vies humaines sont fauchées sauvagement à la suite de ces échauffourées entre policiers et population. Le drame se passe à 120 Km de Basoko-centre, et 450 Km de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo issue du démembrement de l’ex Province Orientale. Cette tragédie est provoquée par des incidents malheureux qui se sont produits le 31 janvier dernier dans le village de Yakapo.
En effet, deux policiers du sous-commissariat de Bolila ont tenté d’extorquer le gibier d’un chasseur, mais ce dernier a eu le dessus sur eux deux. L’un des deux se saisit de son fusil et pendant qu’ils se disputaient l’arme avec le chasseur et une balle perdue sortie du fusil a atteint une dame qui faisait sa lessive à la rivière qui a succombé sur le coup.
La population de Yakapo, armée des fusils calibre 12, flèches et harpons, se leva pour une expédition punitive en tuant les deux policiers. Apprenant que deux des leurs ont été tués à Yakapo, des policiers venus de Bolila, alors que leur commandant Dido Lileko était à Kisangani, ont tiré à bout portant sur des populations avec balles réelles.
10 jours après, les incidents liés cette tentative d’extorsion d’un gibier continuent à causer mort d’hommes par balle-perdue. Déjà neuf morts, tant du côté des policiers venus en renfort que du côté de la population.
On déplorer à cet effet que des policiers et la population se fassent justice eux-mêmes. Mais aussi le fait qu’il n’y ait ni tribunal ni parquet opérationnel dans le territoire de Basoko. Il faut se rendre à 320 Km de Yakopo dans le territoire de Yangambi pour que le droit soit dit.
Il est donc extrêmement urgent que l’autorité nationale se saisisse de ce dossier sur l’exploitation des richesses naturelles par les Chinois Xiang Jiang Mining et FODECO à Basoko. Ce, afin d’assurer la paix sociale dans ce territoire et dans ses secteurs.
Cette histoire à multiples rebondissements n’est pas à son premier épisode létal et rien n’indique que c’est le dernier.
Bokulaka Baende
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