La République démocratique du Congo pose ses conditions face aux différentes demandes de transfert de ses eaux notamment de l’Ubangi vers d’autres pays africains. Pour le Gouvernement congolais, des études d’impacts environnemental et social doivent être menées au préalable.
Selon le Secrétaire général du ministère de l’Environnement et développement durable, Benjamin Toirambe Bamoninga, ces études permettront de ne pas créer une catastrophe en cherchant à résoudre une autre.
“Compte tenu des demandes d’eaux exprimées par certains pays du Sud du continent africain, je tiens à vous informer que le Gouvernement de la République démocratique du Congo est bel et bien conscient de leur stress hydrique et estime qu’aucune solution ne peut être envisageable sans études d’impacts environnemental et social, tant que la connaissance de nos ressources en eau tant sur la surface que souterraine, sans la mise en place des instruments technico-juridiques de la gestion intégrée des ressources en eaux. Pour y parvenir, la task force du travail de la République démocratique du Congo existante doit être redynamisée pour faire ce travail. Nous ne pouvons pas chercher à résoudre une catastrophe tout en créant une autre à conséquences incalculables”, a déclaré Benjamin Tohirambe lors de la célébration de la journée mondiale de l’Eau ce 22 mars à Kinshasa.
Pour sa part, le Président de la République Félix Tshisekedi s’oppose au transfert des eaux de la rivière Ubangi (dans le Grand Équateur) vers le Tchad. Le chef de l’État propose plutôt que l’eau du fleuve Congo soit transférée vers les autres pays à partir de l’embouchir.
«Au sujet de l’eau, qui est aussi une des batailles à venir, on peut réfléchir à des solutions au niveau de l’embouchure juste un tout petit peu avant la rencontre avec les eaux de l’océan. Il y a moyen de capter cette eau du fleuve et de l’envoyer via des pipelines à des pays qui en ont besoin plutôt que d’aller dans ce qu’on a proposé à un moment donné au Tchad, c’est-à-dire le fait de dévier la rivière Ubangi. Ce qui peut avoir des conséquences, y compris sur l’énergie, notamment les tourbières qui servent au monde entier de poumon pour absorber les carbones. Nous pensons qu’il y a d’autres solutions et la RDC est prête à les proposer à ses partenaires pour réussir cette intégration qui nous tient tant à cœur », avait proposé Félix Tshisekedi lors de
l’Africa CEO Forum qui se tenait à Kigali, capitale rwandaise en mars 2019.
Pour rappel, la conférence internationale pour la sauvegarde du lac Tchad, organisée par la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) en février 2018 à Abuja (Nigéria), avait une fois de plus évoquée la relance du vieux projet de renflouer le lit du lac Tchad par les eaux du fleuve Congo. Certains experts ont exhumé le projet appelé « Transaqua » pour, disent-ils, éviter la disparition du lac Tchad, qui a perdu 90 % de sa superficie en quarante ans. Le projet est de creuser un canal de 2,600 km depuis la RDC.
La question était débattue à l’Assemblée nationale en avril 2018.
Auguy Mudiayi
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