Le président du Conseil économique et social de la République démocratique du Congo, M. Jean-Pierre Kiwakana Kimayala, a déclaré jeudi dernier qu’avec l’invitation récente du Président RD congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo par son homologue américain Joé Biden, pour participer au prochain sommet virtuel des 40 dirigeants (dont 5 Africains) sur le climat, la diplomatie environnementale commence à porter des fruits. Et le Conseil économique et social salue cette évolution.
Jean-Pierre Kiwakana a fait cette déclaration dans son discours d’ouverture de la session ordinaire d’avril 2021 du C.E.S, essentiellement budgétaire comme chaque année. A cette occasion, le n°1 de cette institution d’appui à la démocratie a voulu attirer l’attention du prochain Gouvernement de la République sur les points dont selon lui, il est primordial de faire des priorités.
Parmi lesquels, il y a le point sur le plan de l’environnement, climat et forêts. Dans ce cadre, M. Kiwakana a rappelé que le programme du Président de la République a placé la question environnementale au centre de sa politique de développement. « Cependant, il a clairement exprimé sa volonté de rentabiliser les efforts de conservation des écosystèmes pour répondre à ses priorités qui sont la sécurité, la justice, l’amélioration des conditions sociales des populations et les infrastructures », a-t-il souligné.
De poursuivre, le président du Conseil économique et social a soutenu quant à lui que le secteur privé, les villes, les territoires et les communautés locales, sont des parties prenantes clés devant prendre un rôle plus prépondérant aussi bien dans la définition de la position du pays, mais également la mise en œuvre de l’agenda climatique. « Il s’avère donc indispensable de s’assurer de leur pleine implication en amont pour garantir leur engagement-action en aval. Lorsqu’elle est adéquatement structurée, l’action climatique peut servir de cadre matriciel et transversal favorisant l’intégration des plans de développement locaux et nationaux », a-t-il déclaré.
En effet, il a expliqué qu’il s’agisse de la qualité de l’éducation, de l’aménagement du territoire, du foncier, de la pacification du pays et de la lutte contre les conflits ethniques, de l’action humanitaire, de l’autonomisation de la femme, de l’urbanisme et de l’habitat, de la sécurité alimentaire, de la diversification de l’économie et de l’industrialisation, de la conservation de la biodiversité ou des patrimoines culturels, il apparaît que la quasi-totalité des secteurs de la vie nationale pris en compte dans le Plan National Stratégique de Développement (PNSD) et dans le programme quinquennal du Chef de l’État impactent ou soient impactés par la donne climatique.
Dès lors, l’enjeu climatique se doit d’être considéré dans l’approche de planification du développement national de manière générale ainsi que de chaque secteur de manière spécifique. « Alors que le Gouvernement met la priorité sur la lutte contre la pauvreté, la population accroît sa pauvreté en décimant des forêts et en dégradant des terres par l’agriculture itinérante sur brulis. Alors que le Chef de l’État mobilise des moyens conséquents pour sécuriser l’Est et au Nord-Est du pays, des réfugiés climatiques du lac Tchad appelés « Mbororo » traversent les frontières avec leur bétail et armes à feu pour occuper des terres des communautés congolaises, une transhumance climatique qui augure de nouveaux conflits », a-t-il déclaré.
Le président du C.E.S Jean-Pierre Kiwakana estime alors qu’il est donc urgent de reconsidérer la manière d’appréhender l’enjeu climatique qui, à ce jour, continue malheureusement d’être abordé comme une question sectorielle et écologique et non comme l’axe central de planification du développement du présent et du futur.
Bokulaka Baende
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