Les ressources en eau, denrées essentielles pour toutes vies, deviennent de plus en plus fragiles dans le monde, et font face à des défis énormes. D’où, la nécessité d’être informé pour une meilleure gestion de ces ressources en eau. Raison pour laquelle, le Centre de recherche en ressources en eau du bassin du Congo (CRREBaC) vient de mettre sur pied un outil appelé CBCIS (« Système d’information de captage d’eau dans le bassin du Congo »). C’est justement pour résoudre les problèmes d’information et de gestion des ressources hydriques dans le bassin du Congo.
Le CRREBaC a présenté cet outil le lundi 05 avril courant à la Direction des ressources en eau (DRE) du Ministère de l’Environnement et Développement durable. D’autant plus qu’en République démocratique du Congo (RDC), la gestion des ressources en eau est organiquement confiée au Ministère de l’Environnement et Développement durable (MEDD), et ce, conformément à l’article 1er de l’ordonnance n° 20/017 du 27 mars 2020 fixant attributions des ministères et les autres ministères ne sont que des utilisateurs, voire des usagers.
La présentation de cet outil a eu lieu au cours d’un échange organisé au siège de la DRE et de la Coordination urbaine de l’Environnement et Développement durable, situé à la 7ème Rue de la commune de Limete, quartier industriel, dans la ville de Kinshasa. Au menu de cet échange, les participants ont échangé sur l’opportunité de l’utilisation de cet outil CBCIS, par les usagers qui doivent être formés sur les questions liées à la gestion des ressources hydriques, d’un côté, et pour leur planification, de l’autre.
« Nous étions venus échanger avec les experts de la Direction des ressources en eau (DRE) sur l’opportunité d’utiliser l’outil CBCIS, un outil de planification et d’aide à la prise des décisions de gestion des ressources en eau du bassin du Congo, qui a été développé par le centre CRREBaC », a expliqué le professeur Raphaël Tshimanga, directeur du CRREBaC.
Toujours dans ce même cadre de la problématique de la gestion des ressources en eau du bassin du Congo, les participants à cet atelier ont également cogité autour du processus d’accompagnement des usagers ensemble avec celui du renforcement des capacités des agents et cadres du Ministère de l’Environnement et Développement durable (MEDD).
Un outil pour produire de l’information de haute qualité scientifique
Dans ses explications, M. Tshimanga et ses collaborateurs, en présentant cet outil d’information CBCIS aux experts de la Direction des ressources en eau (DRE), a indiqué que CBCIS c’est un outil qui sectorise l’ensemble du bassin du Congo en unité de gestion des ressources en eau. « Nous disons que l’eau a une unité de gestion. L’eau a une unité de production et de gestion. Et les aspects de gestion devraient être appliqués à ces unités. Et c’est ça le travail que CRREBaC a fait, de pouvoir sectoriser l’ensemble du bassin du Congo en unité de gestion des ressources en eau et produire de l’information de haute qualité scientifique et des informations nécessaires pour la gestion intégrée des ressources en eau », a-t-il déclaré.
Il a aussi fait savoir que l’outil reprend différentes thématiques pour donner l’information. « Nous avons les thématiques sur l’hydrologie, les thématiques sur les usages de l’eau », a-t-il dit.
Le professeur Tshimanga précise aussi qu’outre la fonction d’informer sur les ressources en eau, le CBCIS est un outil qui offre également plusieurs autres avantages. Les informations mises en place par cet outil seront indispensables dans le secteur de l’investissement, celui de l’eau, ainsi que celui du développement de différentes infrastructures.
Pour M. Emmanuel Ngwamashi, chercheur du CRREBaC, « c’est un outil technique, mais c’est un outil aussi d’appui au développement socioéconomique, notamment de nos entités de base. Nous avons présenté cet outil en ce qui concerne ses aspects pratiques. C’est un outil qui est en lien avec les aspects liés au développement des infrastructures routières et ferroviaires, l’aménagement des ports, la construction des routes de desserte agricole, la construction des digues, mais également tout ce qui a lien à l’accès à l’eau potable, hygiène et assainissement. Donc par-là, je vois des aspects spécifiques liés à l’adduction à l’eau potable ».
La DRE devrait apporter sa contribution
De son côté, la Direction des ressources en eau (DRE) du Ministère de l’Environnement se dit satisfaite du travail abattu par le CRREBaC pour la mise en place du CBCIS pour les usagers, afin de contribuer à la gestion des ressources hydrique dans le bassin du Congo. « Le Centre de recherche sur les ressources en eau du bassin du Congo(CRREBaC) est venu nous présenter un outil important qu’il a mis sur pied et qui s’appelle le Système d’information du bassin du Congo. Et nous qui en sommes utilisateurs, nous devrions qu’à même analyser l’outil, discuter avec eux, contribuer à sa juste valeur, avant que l’outil ne soit utilisé. Donc, ce qu’il faut retenir ce que c’est une satisfaction de la part de la Direction des ressources en eau (DRE) de voir certains de nos compatriotes congolais réfléchir à la gestion durable des ressources en eau. Comme vous le savez, aucun usage de notre vie ne peut se faire les ressources en eau », a déclaré son directeur, M. Louis Elungu.
Ainsi, pour développer au mieux le CBCIS, une série de recommandations ont été formulées par le directeur Louis Elungu de la Direction des ressources en eau (DRE) et son équipe, à l’intention du directeur du CRREBaC pour une meilleure utilisation de ce nouvel outil. Et il a fait savoir que la DRE, en tant qu’usager de CBCIS, devrait également apporter une touche de contribution avant son utilisation proprement dite.
La RDC aura suffisamment de l’eau jusqu’en 2100
Quant à l’avenir des ressources en eau dans le bassin du Congo, le directeur Elungu de la DRE affirme que des projections sont déjà faites, question de prendre en compte les aspects démographiques pour des bonnes projections. « Nous n’avons pas d’inquiétudes. Toutes les projections jusque 2100 ont montré que la RDC aura suffisamment d’eau. Mais, comme je l’ai dit, l’outil présenté aujourd’hui par CRREBaC à la Direction des ressources en eau (DRE) vient justement nous montrer comment nous pouvons quantifier les différents usages afin de faire les projections dans le temps. Le seul danger que nous avons, que nous craignons, c’est la démographie qui prend vraiment effet, et surtout, ce que nous dénonçons pour qu’on ne manque pas de l’eau, c’est l’occupation des sols », a confié le directeur de la DRE, M. M. Louis Elungu.
Signalons qu’auparavant, cette séance d’échange entre le Centre de recherche en ressources en eau du bassin du Congo (CRREBaC) et la Direction des ressources en eau (DRE) du Ministère de l’Environnement et Développement durable autour de la gestion des ressources en eau dans le bassin du Congo, a débuté par l’exposé du professeur Raphaël Tshimanga, directeur du CRREBaC qui a fait un état des lieux sur la problématique de la gestion des ressources en eau en République démocratique du Congo. Il a axé son intervention sur différents points.
D’abord le concept du bassin versant qui est une unité éventuelle de production d’eau assurant le maintien de plusieurs services, notamment l’alimentation en eau potable, l’assainissement, la production agricole et le maintien de la biodiversité. Ensuite, le deuxième point a parlé du bassin du Congo et les défis de la gestion des ressources en eau dans le bassin du Congo.
Bokulaka Baende
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