L’Assemblée nationale a adopté mercredi dernier une proposition de loi portant reconnaissance des droits des peuples autochtones pygmées en République démocratique du Congo. Une première après plus de 10 ans de lutte.
Pour Le Réseau des Populations Autochtones et Locales pour la Gestion Durable des Ecosystèmes Forestiers de la RDC (REPALEF RDC), une plateforme des réseaux et associations des Peuples Autochtones, l’ère n’est pas à baisser les bras. La même pression doit continuer jusqu’à la promulgation et l’application effective de cette loi.
“Le même dynamisme que nous avons eu pour la prise de conscience pour que nous ayons un instrument qui doit nous protéger durablement. Cette prise de conscience doit nous accompagner parce que l’on sait bien qu’on doit se mobiliser pour que cette cause puisse être effective. Au-delà même de la promulgation, il y a des mesures d’application. Il y aura des programmes d’accompagnement. Nous qui sommes les concernés, nous devons nous mettre sur les étapes d’après adoption”, a déclaré Joseph Itongwa, Coordonnateur de REPALEF.
Cette structure de la société civile estime que tout est prioritaire dans cette loi. Mais la question liée à la terre doit être traitée en toute urgence. Parce que, disent-ils, l’identité de tout autochtone est directement liée à la terre.
“Si vous parcourez notre proposition de loi, il y a plusieurs chapitres qui essaient de répondre à tous ces problèmes que nous avons évoqués ici. Le problème de la participation citoyenne, le problème de droits à la possession de terre, à l’environnement et le droit de travail. On sait que tout est important. Mais pour ce qui nous concerne, c’est la question de la terre. C’est l’accès à la terre. Vous savez très bien que l’identité d’un autochtone est liée à la terre. La terre est le socle même de la culture”, a ajouté Joseph Itongwa.
Le Réseau des Populations Autochtones et Locales pour la Gestion Durable des Ecosystèmes Forestiers de la RDC (REPALEF RDC) est une plateforme des réseaux et associations des Peuples Autochtones (PA) et des Communautés Locales de la RDC. La plateforme compte 160 organisations membres et s’appuie sur deux grands réseaux de Peuples Autochtones de la RDC pour impliquer les Peuples Autochtones à savoir, la Ligue Nationale des Associations Autochtones Pygmées du Congo (LINAPYCO), et la Dynamique des Groupes de Peuples Autochtones (DGPA).
Auguy Mudiayi
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