M. François-Xavier de Donnea, président de la Fondation Virunga et également président du Conseil d’administration du Parc national de la Garamba, était ce vendredi à l’Assemblée nationale. Après avoir conféré avec le bureau de la commission Environnement, Tourisme, Ressources naturelles et Développement durable (ETRNDD), accompagné du directeur du Parc national des Virunga, il a été reçu en audience par le président de cette deuxième institution du pays, M. Christophe Mboso.
Au sortir de cette audience, M. Donnea a déclaré ce qui suit : « Nous sommes venus expliquer nos stratégies et expliquer aussi les progrès que nous avions pu réaliser. Je pense que les deux parcs Garamba et Virunga sont des facteurs de développement économiques importants, indépendamment de leur rôle dans la conservation de la nature. Et aussi et surtout, qu’ils sont les facteurs de stabilité et de lutte contre l’insécurité propagée surtout à Virunga par les groupes armés qui y sévissent, que ça soit les FDLR, les Maï-Maï ou au nord, l’ADF-Nalu ».
Il pense en outre que « c’est extrêmement important que des contacts aient lieu entre les responsables des parcs nationaux, et en particulier ceux dont je m’occupe, et le Parlement. J’ai été moi-même parlementaire pendant trente-deux ans. Donc, je sais l’importance qu’il y a à informer correctement et, de façon transparente, les parlementaires ».
De son côté, fait savoir la Cellule de communication de l’Assemblée nationale, le député national François Nzekuye, président la commission Environnement, Tourisme, Ressources naturelles et Développement durable (ETRNDD), s’est dit heureux de recevoir le rapport des gestionnaires des parcs nationaux, surtout que le parc national des Virunga fait partie du patrimoine universel.
Il a fait observer qu’« autour de ce parc vivent environ cinq millions de personnes qui, faute d’avoir des moyens compensatoires de survie, notamment la chauffe, sont souvent obligés de faire recours à la coupe du bois dans le parc national des Virunga, ce qui met en péril la préservation de ce parc ». Pour pallier cette situation, signale-t-il, la Fondation Virunga a construit un ensemble de centrales hydroélectriques qui devront représenter une puissance de 105 mégawatts.
Ce qui permet, souligne-t-il, d’encourager les Petites et moyennes entreprises (PME) à développer des activités de transformation des produits agricoles, donnant ainsi de la valeur ajoutée et procurant une activité à la population riveraine.
« Ceci permettra aussi à la population locale d’utiliser l’énergie hydroélectrique plutôt que les bois de chauffe pour s’éclairer, se réchauffer et s’alimenter », a par ailleurs indiqué le président de la commission ETRNDD.
Le député Nzekuye a également exprimé son soutien à la Fondation Virunga pour toutes ses activités. Il a aussi formulé des suggestions pour améliorer le travail que mène la Fondation Virunga dans les parcs nationaux.
Signalons que cette fondation va œuvrer dans le Parc national des Virunga jusqu’en 2040 et en 2025 pour le Parc de la Garamba.
Bokulaka Baende
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