Ouvert le mercredi 26 mai dernier à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, l’atelier régional sur la « Synergie d’actions en Afrique centrale pour une gestion durable des ressources naturelles à travers les données d’observation de la terre » s’est clôturé le vendredi 28 mai 2021. Sous l’égide de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), ces travaux ont été organisés conjointement par la Commission internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS) et l’Agence gabonaise d’étude et d’observation spatiale (AGEOS).
Ces deux consortiums ont été établis pour la mise en œuvre, en Afrique centrale, du programme continental GMES & Africa (en français Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique), qui est une initiative conjointe entre l’Union européenne (U.E) et l’Union africaine (U.A). Lequel vise à promouvoir le développement des capacités et des ressources institutionnelles, humaines et techniques pour l’accès à l’utilisation de services essentiels issus des données d’observation de la terre comme une base opérationnelle pour le développement durable en Afrique.
Ainsi, la CICOS et l’AGEOS développent deux thématiques portant respectivement sur la « gestion de l’eau et des ressources naturelles » et le « suivi et évaluation des forêts d’Afrique centrale ». Et l’objectif de cet atelier régional était pour ces deux institutions, d’échanger et de partager les informations et expériences sur les services et produits fournis et/ou en cours d’élaboration sur leurs thématiques respectives.
Il s’agissait également de prendre connaissance des attentes de la CEEAC en rapport avec sa politique régionale sur les ressources naturelles. Ce, en vue d’une meilleure capitalisation des résultats issus de ces deux actions thématiques.
A en croire les organisateurs et les participants, ces objectifs ont été bel et bien atteints à l’issue de ces trois jours de travaux de l’atelier régional. D’autant plus que tous les acteurs et experts venus des onze pays d’Afrique centrale, sont arrivés à une conclusion, celle de travailler ensemble (dans un seul consortium) pour la deuxième phase du programme continental GMES & Africa.
Ce qui répond à une priorité de l’Union africaine : une Afrique intégrée. Ces experts ont aussi défini certaines priorités pour cette synergie. Les deux consortiums (CICOS et AGEOS) ont non seulement exprimé la volonté de travailler ensemble, mais aussi, ils ont commencé à esquisser les grands axes de collaboration.
A savoir, créée en 1999 par la CEEAC pour gérer les ressources en eau du bassin du Congo (deuxième réservoir d’eau douce du monde après l’Amazonie au Brésil), la CICOS compte six Etats membres dont la République démocratique du Congo, qui en est également le siège. Et l’AGEOS est un outil technique et scientifique dont les produits et services ont un impact régional. Elle joue un rôle majeur dans le suivi de la ressource forestière en Afrique centrale à partir des données satellitaires.
La synergie avec la volonté de travailler ensemble
« Tout au long de ces trois jours nous avons eu l’occasion de connaître le programme GMES & Africa et ses objectifs et domaines d’intervention avec ses différents piliers. C’est suite à cela que nous avons compris l’importance de ce programme pour notre sous-région. Et nous avons eu l’opportunité de suivre les résultats attendus pour le programme GMES & Africa en Afrique centrale. Et nous avons été édifiés sur le niveau de réalisation du programme par rapport aux résultats attendus. Ce qui a fait que dans les travaux de groupes, nous avons eu l’occasion d’évaluer et de voir qu’est-ce qui manque encore pour que le programme puisse arriver à ses résultats », a déclaré le représentant de la CEEAC, M. Rémy Mukongo.
Et d’ajouter : « Nous avons suivi les priorités identifiées pour bien terminer la première phase du programme et nous préparer à la prochaine phase. Donc, le problème de synergie a été présenté au premier plan. Nous pensons que les consortiums vont, avec la CEEAC, en associant aussi l’unité de gestion du programme, mettre en place une petite feuille de route pour que cette préoccupation de synergie soit levée à travers les différentes communications que nous allons avoir entre nous ».
Pour sa part, le représentant du programme GMES & Africa, Dr Tidiane Ouattara, a indiqué que la synergie commence par la volonté de travailler ensemble. « Il n’y aura pas deux consortiums en Afrique centrale. Il y aura un seul consortium. Donc, il y a une obligation à travailler ensemble… qui ne devrait pas aussi être un frein à ce travail ensemble. Soyez rassurés que ce serait clairement définis les rôles, les responsabilités, les livrables, les temps et même les coûts, pour qu’en termes de responsabilités, chacun prenne sa place. Nous avons appris de la première phase du programme. Nous nous efforcerons de corriger certains tirs. Mais nous ne pourrons pas le faire sans votre contribution, sans votre présence », a-t-il déclaré.
Il a signifié que le premier objectif de l’agenda 2063 de l’Union africaine est simple : une Afrique intégrée, une Afrique prospère et une Afrique en paix. « Qui dit intégration, parle de la collaboration. Soyez rassurez que les 11 pays de l’Afrique centrale seront tous représentés… L’observation de la terre et les sciences spatiales de façon générale, constituent un processus irréversible. C’est une nécessité, d’autant plus qu’on ne peut plus gérer des grandes superficies avec les méthodes traditionnelles », a-t-il fait savoir.
Lepetit Baende
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