Le ministre provincial de l’agriculture de la province du Sud-Kivu Marcellin Bahaya a passé en revue ses réalisations deux ans qu’il a pris les fonctions.
Dans une conférence de presse tenue à son cabinet, Marcellin Bahaya ajoute qu’actuellement plus de 50 tonnes des maniocs sont atteints produits grâce aux apports des différents partenaires.
“Pour le manioc, nous pouvons atteindre même 50 tonnes par hectare avec les nouvelles variétés. Pour la petite saison qu’on a commencé le mois de février passé, dans le cadre du PICAGL, nous avons distribué les boutures de manioc à 28.317 ménages tandis que pour le riz c’est 30112 ménages agricoles qui ont reçu leurs semences. Avec un rendement moyen de 5 tonnes par hectare, nous avons foi que dans 5 mois nous aurons une production de plus de 47.567 tonnes de maniocs” , a indiqué le ministre Marcellin Bahaya.
Les territoires produisent mais difficile de l’acheminer dans les marchés. Pour pallier ce déficit, plus de 450 kilomètres des routes de desserte agricole sont déjà réhabilitées en province.
” Nous avons réhabilité plus de 450 kilomètres des routes de desserte agricole à la date d’aujourd’hui”, ajoute t-il.
Une grande difficulté est l’insécurité qui bat le plein dans 7 sur 8 territoires de la province. Ce qui bloque le développement agricole.
” L’insécurité c’est un frein au développement agricole dans notre province. Je vous dis qu’aujourd’hui nous avons connu l’exode rural et c’est parmi les difficultés que nous sommes en train de subir maintenant. L’insécurité reste un frein pour le secteur agricole et nous pensons avec le programme DDR-C qui sera mis en œuvre d’ici là, quand on va pacifier, je crois la production on va la sentir ici. Il faut visiter les hauts plateaux d’Uvira, de Kalehe, où on ne vend pas même les pommes de terre par kilo, on vend les pommes de terre par mètre carré. Tu as dix mille francs, on te dit tu prends tout ce champ et le reste. Mais tu vas le transporter comment ? D’abord il y a les groupes armés, tout ça et le reste et ça commence à décourager certains agriculteurs qui vivent dans ces zones insécurisées. Si on arrivait à réduire l’insécurité puisque comme vous le savez, sur 8 territoires de la province, il n’y a qu’un seul qui ne connaît pas des groupes armés, les 7 autres sont insécurités”, explique Marcellin Bahaya.
Cette conférence était organisée à l’occasion de ces deux années à la tête du ministère de l’agriculture. Marcellin Bahaya a également fait noter que le taux de la sécurité alimentaire a connu une nette amélioration ces deux dernières années.
Justin Mwamba
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