Dans un communiqué nous parvenu, l’Ong congolaise dénommée « Environnement Sain Sans Frontières » (ESSF) vient une fois interpeller les communautés du monde d’une manière générale et de la RDC en particulier, sur les menaces qui pèsent sur l’ensemble du biotope de l’humanité, surtout les cours d’eaux, lacs et nappes phréatiques. D’autant plus que ceux-ci sont devenus très vulnérables. Et pourtant, sans eux, souligne M. Alain Botoko, président de cette Ong et expert en questions climatiques, il n’y aurait pas de vie sur terre.
Cet environnementaliste s’appuie sur une étude récente, réalisée par le PNUE et le World Fish Center qui dit que les cours d’eaux et lacs produisent chaque année au monde au-moins 13 millions de tonnes de poissons et génèrent plus de 60 millions d’emplois comptabilisés à travers le monde dans ce secteur. Selon lui, ces données montrent les risques auxquels s’exposent les populations « si les écosystèmes d’eau douce sont mis à mal. Il y a alors une urgence de les préserver de toute pollution ».
Il a aussi évoqué d’autres menaces dues aux changements climatiques (sécheresses, inondations, séismes, feux de brousses et forêts …), à la surpêche et à des constructions des barrages à travers le monde. « Les cours d’eaux renferment une biodiversité importante et capitale pour la survie de l’homme, qui du reste, est constituée d’un degré d’endémisme très élevé », a-t-il déclaré.
Citant le cas de la RDC, il a précisé que sur les 216 espèces connues d’amphibiens, 53 sont endémiques ; sur 280 espèces connues des reptiles 33 sont endémiques ; et sur les 1.069 espèces de poissons, 325 sont endémiques. Et il conclut que l’ensemble d’espèces des poissons d’eaux douces sont endémiques à 70% en RDC.
M. Botoko démontre ainsi l’importance des cours d’eaux et lacs en présentant ces statistiques, qui selon lui, parlent d’elles-mêmes sur la répartition « si complexe » des eaux sur la terre, y compris les eaux douces. Il dit que sur les 100% des eaux sur le globe terrestre, il y a environ 97, 2% qui sont constituées des eaux de mer, non utilisables, qu’on appelle de l’eau salée. Ensuite, les 2,05% de ces eaux sont des glaces qui sont dans les pôles.
Et l’eau disponible et facilement utilisable par les humains, est l’eau douce (souterraine et de surface) qui a le plus petit pourcentage, autour de 0,65%, que les 7 milliards d’humains, la faune et la flore doivent partager et est très souvent source des conflits, a-t-il dit.
La RDC doit gérer minutieusement ses eaux douces
Cet expert en questions climatiques rappelle de ce fait que la RDC à elle seule contient la moitié d’eaux douces de l’Afrique et près de 10% d’eaux douces du monde. Pour lui, le pays devrait être un modèle dans la conservation de ses eaux et de toute sa biodiversité.
Alain Botoko soutient ses propos par les déclarations de deux Présidents africains. D’abord le Chef de l’Etat ougandais Youri Museveni qui a déclaré en 2004 dans un sommet que : « La RDC constitue un scandale en eaux douces au regard des pénuries constatées dans le monde, cela pourrait être un réservoir ».
Et Mohamed Kadhafi déclarait en son temps : « Au Nord du continent, pas d’eaux. Au Sud, même chose. Mais au centre, plein d’eau et un fleuve jette dans l’océan près de 40.000 m3/seconde ». Il disait ça au Mozambique, en 2000, sous le regard impuissant de Feu le Président congolais Laurent-Désiré Kabila.
Voilà pourquoi, l’environnementaliste Alain Botoko, président de l’Ong ESSF a souligné que : « Si les eaux de la RDC sont bien exploitées, en vendant l’eau prête à boire au reste de l’Afrique, voir du monde, nos mines qui sont sources de plusieurs conflits pourraient être gardés pour les générations futures, car il y aurait des millions d’emplois créés et l’Etat devrait mettre dans ses caisses plusieurs dizaines de milliards de dollars américains ».
L’Ong ESSF préoccupée par la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï
Ayant pour mission la défense de l’environnement congolais, l’Ong ESSF se dit préoccupée à la suite des informations faisant état de la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï à partir d’un pays voisin (l’Angola). Elle craint que cette pollution continue sa progression, ce qui pourrait atteindre d’autres affluents et le fleuve Congo.
Cette Ong exprime à cet effet trois principales préoccupations adressées aux ministères en charge de la pêche et l’environnement. La première par rapport aux teneurs de cette pollution sur les deux rivières, leurs affluents, y compris les lacs qui sont en connexion avec ces rivières.
Deuxièmement, l’Ong ESSF veut savoir si la contamination a déjà atteint le fleuve Congo, car les dégâts sur l’ensemble de la biodiversité peuvent être énormes. Et enfin, cette structure de la société civile demande des informations sur la nature des substances qui rendent l’eau rougeâtre et les moyens que disposent les deux états (RDC et Angola) pour dépolluer ces deux rivières et au besoin, dédommager les victimes et repeupler le reste de la biodiversité.
Bokulaka Baende
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