C’est depuis près d’un mois aujourd’hui que la crise environnementale due à la pollution des rivières Kasaï et Tshikapa défraye la chronique. Et dans une note d’information nous parvenue, l’Ong ESSF (Environnement sain sans frontières) s’inquiète de la lenteur, voir la légèreté à laquelle cette crise est gérée par les autorités congolaises. Pourtant, estime-t-elle, c’est une crise environnementale sérieuse qui a de l’impact direct sur la biodiversité aquatique, mais aussi sur l’homme, l’air et le sol.
Le coordonnateur national de l’Ong ESSF, M. Alain Botoko (photo ci-contre), s’indigne des informations données par le Ministère de l’Environnement qui a annoncé le déploiement d’une équipe humanitaire sur place, sans préciser le timing de la mission, moins encore sa composition et même son but. Mais aussi des déclarations du ministre de la Pêche qui affirme détenir la preuve de la pollution de ces rivières, tout en signifiant que les conclusions des analyses y afférentes seront connues très bientôt.
Dans l’entretemps, ces mêmes sources officielles affirment que plusieurs espèces de poissons et animaux aquatiques sont retrouvées morts le long des deux rivières à cause de cette pollution. Aussi, plus de 400 personnes ayant consommé des poissons de ces rivières et bu ces eaux polluées, ont souffert de la diarrhée, certaines en sont même mortes. Ce, sans préciser le type de cette diarrhée.
L’expert environnemental Alain Botoko dit ne plus soutenir l’hypothèse selon laquelle « la nature va s’occuper de la suite, les responsables peuvent croiser les mains, car selon cette tendance, l’autoépuration résoudrait l’affaire. Ce qui est une aberration, surtout qu’on ne connait pas les substances polluantes qui sont à la base de cette pollution… ». Et il rappelle l’opinion nationale et internationale que l’ensemble des populations de la RDC vivent à 79 % des produits des forêts (poissons, viandes de brousse, chenilles,…).
Bokulaka Baende
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