Femme leader de la Société civile évoluant dans la province du Nord-Kivu, Mme Victorine Vasianirya soutient que si l’adoption des techniques agroécologiques est combinée avec l’adoption du genre, l’homme et la femme sauront très bien gérer ensemble la charge de travail qui vient avec leur engagement pour l’environnement. C’était à l’issue du Forum environnemental régional tenu à Goma du lundi 13 au jeudi 16 septembre courant.
D’après elle, les aménagements indispensables pour développer une agriculture agroécologique ne peuvent avoir un effet que si tous les acteurs dans un même paysage s’y engagent. « Par exemple, les lignes anti-érosives doivent être mises en place sur tout le contour d’une colline donnée, l’eau doit être maîtrisée pour tout le paysage dans son ensemble », a-t-elle dit.
Mme Vasianirya estime qu’une approche qui s’adresse aux producteurs individuels seulement ne peut jamais mener à la mise en place d’un système holistique performant. Cela nécessite une approche colline, une approche village, qui implique tout le monde et qui couvre la totalité de l’écosystème concerné, a-t-elle martelé.
« Cela nécessitera un engagement actif des autorités administratives et coutumières locales, inscrit dans la réforme foncière. Cela nécessite aussi l’inclusion totale des femmes agricultrices qui font la plus grande partie des travaux champêtres et doivent s’approprier entièrement toutes les dimensions de l’agriculture durable », a déclaré Mme Victorine Vasianirya.
Signalons que parmi les conclusions du Forum environnemental régional de Goma, les participants se sont également convenus d’explorer les Paiements pour les services écosystémiques (PSE), comme mécanisme potentiel pour financer la transformation de l’agriculture familiale. Car, estiment-ils que si les efforts supplémentaires pour transformer l’agriculture d’un secteur destructeur en un secteur protecteur de l’environnement ne sont pas rémunérés, ceux-ci ne seront pas réalisés.
Aussi, si le marché actuel n’est pas prêt à tenir compte de ces efforts par des prix meilleurs payés par les consommateurs, il faut essayer de trouver ces moyens ailleurs. Pourtant, la gestion planétaire tient de plus en plus compte de ces aspects et est en train de mettre en place des mécanismes financiers qui répondent à ces besoins.
Les crédits carbone en est un bel exemple. Et il existe d’autres mécanismes qui tombent sous le vocable des Paiements pour les services écosystémiques (PSE).
Pour ces participants, l’Alliance AgriCongo (groupe d’Ong belges soutenant l’agriculture congolaise) et la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC) doivent explorer plus les possibilités offertes par ces nouvelles logiques pour les agriculteurs familiaux et les traduire pour le contexte particulier de la RDC.
Ils se sont proposé en outre d’intégrer l’agriculture familiale dans les systèmes alimentaires urbains durables.
Bokulaka Baende
Le Vice-Premier ministre en charge de l'intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a procéd
Le Monkeypox, également connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale qui a récemment attiré l'attention en raison de plusieurs cas
En République démocratique du Congo, le Président de la République Félix Tshisekedi a promulgué le 14 novembre dernier la loi p
La justice belge a condamné trois personnes à des peines allant jusqu’à 8 mois de prison ferme et à une amende allant jusqu’à 8 000€ pour avoir imp