Le professeur Héritier Milenge, spécialiste dans les champignons à l’Institut Supérieur pédagogique de Bukavu (Sud-Kivu) sur la quasi-alerte sur disparition des champignons comestibles suite à la déforestation qui frappent les forêts de cette partie du pays. Cette situation a provoqué la rareté sur le marché de cette plante substitut de la viande.
Parmi les causes de cette déforestation, figure l’agriculture itinérante et la démographie.
” Nous avons constaté qu’il y a un sérieux problème de gestion durable de l’écosystème et de la promotion des champignons utiles spécialement dans cette partie du pays. Parce que, comme vous le savez, c’est une partie caractérisée par une diversité des forêts, la forêt dense des montagnes, nous avons des forêts claires, nous avons une partie du bassin du Congo au niveau de sa dorsale Est…on a toute une mosaïque des forêts caractérisée par plusieurs espèces des champignons et parmi lesquelles nous avons des champignons comestibles”, a expliqué le professeur Héritier Milenge dans une interview accordée à DESKNATURE.COM
Et d’ajouter :
” Le défi qui est là c’est quoi, il y a de fois par ignorance, certains utilisateurs locaux détruisent les habitats des champignons, coupent délibérément quelques espèces d’arbres hôtes des champignons et ces actes posés dans nos milieux, dans nos forêts ont directement une conséquence sur le maintien des champignons utiles, des champignons comestibles”.
La rareté des champignons sauvages comestibles a également des conséquences sur les familles qui vivent de sa commercialisation.
” La menace existe. Elle occasionne la rareté. Alors on ne sait pas dire qu’il y a disparition parce que pour dire qu’il y a disparition, il faut dire qu’il y a une espèce qui existait mais qui n’existe pas. Mais avec les données que nous disposons, avec les enquêtes qu’on a faites au sein des communautés, il est sans doute connu qu’il y a plusieurs espèces qui se développent autour de nos villages mais qui sont devenues très très rares. Pour les avoir, il faut aller très loin dans la forêt. C’est déjà un problème sur la survie des ménages parce qu’il y a des communautés qui tirent l’essentiel de leurs survies en utilisant le champignons”, insiste le professeur Milenge.
Des manuels pour la sensibilisation
Face à cette menace, les chercheurs de l’ISP ont mis en place des manuels pour sensibiliser les communautés au respect de l’environnement et à l’écosystème.
” Il y a des champignons qui vivent en symbiose avec des racines des arbres, et que donc quand on coupe ces arbres là, directement les champignons vont disparaître. Donc, nos communautés doivent savoir qu’il y a des champignons qui sont essentiellement attachés aux racines des arbres et là ils doivent s’approprier le processus de conservation et du coup quand les forêts sont détruites, ils comprendront facilement que les espèces des champignons vont disparaître également. Il faut d’un côté sensibiliser et de l’autre parler des relations écologiques pour que toutes les masses rurales puissent comprendre comment vivent les champignons”, a-t-il conclu.
Justin Mwamba
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