Localisé au Sud-Est de la République démocratique du Congo, le site de la « Réserve de biosphère de la Lufira » est constitué uniquement des zones humides de type continental et artificiel. Le bassin de la Lufira comprend ainsi des rivières, des lacs (naturels et artificiels), des chutes, des étangs, des marais, etc…
Les facteurs édapho-climatiques, prévalant dans le site offrent des bonnes conditions pour la formation des différents écosystèmes et le développement d’une flore herbacée et arbustives variées. Ceci assure le maintien de la diversité biologique avec la présence de nombreuses espèces endémiques (16 espèces d’oiseaux et 15 espèces de reptiles).
A la suite de la demande de la RDC en 2015, suivie des enquêtes sur les spécificités de la zone, le bassin de la Lufira a été inscrit comme site RAMSAR en date du 31 octobre 2017. Et trois ans après, c’est-à-dire en novembre 2020, le gouvernement congolais a demandé à l’UNESCO de retirer la Réserve de biosphère de la Lufira du Réseau mondial des réserves de biosphère.
Cette situation a été déplorée par 185 organisations de la Société civile congolaise du secteur environnemental, foncier et des droits humains, dans une lettre ouverte au Président de la République, signée le lundi 04 octobre courant depuis les villes de Bukavu, Goma, Kinshasa, et Lubumbashi. Elles estiment que cette décision du gouvernement congolais pour le retrait de la réserve de biosphère de la Lufira a été prise contre toute attente, et sans motivation valable.
Elles questionnent le gouvernement congolais sur les motivations qui pourraient l’inciter à demander le déclassement de la Réserve de biosphère de la Lufira après seulement trois ans.
Du danger de la diminution d’eau dans les lacs de la dépression de Kamalondo
En se fondant également sur l’étude que vient de rendre public JUSTICIA Asbl intitulée « Spoliation des parcs Upemba et Kundelungu : graves risques de la perte des espèces animales et violations des droits environnementaux », ces 185 Ongs expriment des craintes sur les risques de destruction l’écosystème fragile du Parc national de l’Upemba. Ce, par rapport aux travaux de construction du barrage hydroélectrique de Sombwe lancés depuis novembre 2019 sur la rivière Lufira en plein Parc national de l’Upemba dans la province du Haut-Katanga.
Pour ces organisations, lesdits travaux sont entrepris au mépris des principes fondamentaux de la constitution congolaise, des lois organiques en matière de protection de l’environnement et des aires protégées en Rdc, des lois internationales et de la volonté politique du Président de la République Félix Tshisekedi, « exprimée à travers plusieurs forums internationaux de haut niveau sur le rôle que joue la RDC dans la protection de la biosphère au niveau planétaire ».
Parmi ces craintes, il y a celle liée au danger de la diminution du volume d’eau dans les lacs de la dépression de Kamalondo (lac Upemba, lac Kisale, lac Kibale, lac Kayumba, lac Lunda, lac Mulenda, lac Kapondwe,…). Les 185 Ong estiment en effet que le prélèvement d’eau de la rivière Lufira pour remplir le bassin de rétention de plusieurs milliers de mètres cubes d’eau (envisagé pour deux ans ou plus) pourrait modifier négativement l’alimentation des lacs de la dépression.
Lesquels lacs dépendent à plus de 40% de ce flux avec le risque de la disparition de certains d’entre eux, accompagné d’effets dévastateurs sur les espèces halieutiques endémiques « qui constituent la seule source des moyens de subsistance pour de plus de 100.000 ménages ».
Pour ces organisations, la construction en cours du giga barrage hydroélectrique de Sombwe par la société KIPAY Investiment sur la rivière Lufira à l’intérieur du Parc national de l’Upemba, menace de priver plusieurs personnes habitants les territoires de Mitwaba, Malemba-Nkulu et Bukama de leur activité principale pour leur survie, qui est la pêche. Elle provoque aussi la perte estimée d’environ 60 km² de terres forestières dans le Haut-Katanga « suite aux changements dans l’hydrologie et la charge sédimentaire en aval de la rivière ».
Elles soulignent que le barrage est un obstacle physique aux migrations longitudinales de poissons dans cette zone.
Bokulaka Baende
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