Deux-cents trente-quatre (234) organisations internationales et nationales ont écrit au chef de l’État, Félix Tshisekedi, pour solliciter son implication pour mettre fin aux spoliations dont sont victimes les aires protégées en République démocratique du Congo.
Elles évoquent les de l’exploitation de l’or par des groupes armés avec la complicité de certains membres des peuples autochtones pygmées utilisés comme bouclier humain au sein du Parc National de Kahuzi Biega (PNKB), site du patrimoine mondial de l’UNESCO ; de la création controversée par le gouvernement des blocs pétroliers au sein du Parc National des Virunga (PNVI), également site du Patrimoine Mondial de l’UNESCO ; du projet controversé d’érection du barrage hydroélectrique de Sombwe visant à produire de l’électricité pour les compagnies minières ainsi que l’exploitation minière au sein du Parc National de l’Upemba (PNU) ; de la saisie d’or par les instances judiciaires d’une valeur d’environ 1,9 million de dollars, appartenant à la société chinoise « Kimia Mining » opérant avec des permis illégaux au sein de la Réserve de Faune d’Okapi (RFO), site du patrimoine mondial de l’UNESCO ainsi que l’exploitation minière illégale par les entreprises tant chinoises que nationales avec la bénédiction des certaines autorités politico-administratives et militaires, notamment dans le territoire de Mwenga et dans la Réserve Naturelle d’Itombwe (RNI).
Pour ce faire, les ONG demandent au chef de l’État de faire respecter la loi N°14 portant protection et conservation de la nature en République démocratique du Congo.
“Faire respecter sans failles la loi N°14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature en RDC, la loi minière portant Code minier révisé de 2018, la loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement en RDC; Procéder à l’annulation de l’acte d’agrément des sociétés de quelque nature que ce soit opérant en violation des règles en vigueur, Mettre en place un cadre interinstitutionnel entre les différents ministères décidant sur l’environnement pour une harmonisation et suivi de conformité dans les processus décisionnels, la décentralisation et l’élaboration des documents des politiques nationales sectoriels à impact sur l’environnement; Promouvoir d’un climat susceptible d’attirer les investisseurs dans le secteur de l’environnement,Renforcer le soutien politique et diplomatique aux gestionnaires des aires protégées dans leur rôle technique et de suivi de l’application de la loi ; Veiller à ce que les gestionnaires d’aires protégées avec le soutien du Corps pour la Protection des Parcs Nationaux et Réserves CorPPN – disposent des moyens techniques et financiers nécessaires pour lutter contre les groupes armés etc”, ont recommandé les ONG dans leur note de plaidoyer.
Ces organisations estiment que la mise en œuvre de leurs recommandations contribuera à soutenir significativement au processus de développement socio-économique durable et inclusif, bénéfique au plus grand nombre de congolais, et rencontrera ainsi un soutien important de la part des différents partenaires techniques et internationaux pour redorer l’image ternie de la RDC.
Elles demandent également au gouvernement de la RDC d’agir concrètement pour renforcer la confiance des citoyens congolais et de la communauté internationale dans l’État congolais et sa capacité à faire effectivement appliquer les dispositions légales, et ce, dans un contexte de nécessité d’actions rapides pour sauver la biodiversité mondiale lutter effectivement et rapidement contre le changement climatique.
En effet, plus de 42% du territoire national de la RDC sont couverts par des forêts primaires, abritant plus de 400 espèces de mammifères, plus de 1.000 espèces d’oiseaux, plus de 400 espèces de poissons et plus de 10.000 espèces de plantes. Ces chiffres montrent qu’il s’agit d’un enjeu planétaire dans un contexte de changement climatique et de sixième extinction de masse des espèces qu’il ne serait plus possible de nier, ces données sont donc à prendre en considération dans une optique de trajectoire politique, sociale et économique de notre nation.
Auguy Mudiayi
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