Dans plusieurs pays à travers le monde, le tourisme se trouve être également un secteur économique porteur de croissance. Ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui en République démocratique du Congo, malgré quelques bonnes intentions. Pourtant, le pays a tout le potentiel nécessaire pour garantir le développement de son secteur touristique, et ce, à travers le territoire national.
S’inscrivant dans cette optique, la députée nationale Solange Masumbuko Nyenyezi, ayant assisté à la semaine congolaise du tourisme tenue dans la province du Lualaba, recommande à l’État congolais de promouvoir le tourisme domestique dans différents territoires de la RDC. Ce, pour faire comme les autres États qui ont pu développer le tourisme. Et cela passe par des préalables, a-t-elle souligné.
Ainsi, suggère-t-elle au Gouvernement de la République de mettre en place des mécanismes juridiques susceptibles de définir la politique nationale du secteur du tourisme en RDC ; et d’assurer la stabilité politique dans le pays et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, notamment dans les zones à conflits internes.
Elle propose aussi la construction des infrastructures de base au niveau des provinces et leurs territoires distincts, notamment des routes et autres édifices publics…, « et ouvrir l’accès aux privés d’investir dans le domaine d’infrastructures en vue de le diversifier ».
« C’est de cette manière que nous pouvons promouvoir le tourisme local/domestique au niveau de nos 145 territoires, notamment avec le rétablissement de la paix, gage de la croissance économique. Ainsi, le pays arrivera à mieux réunir les conditions touristiques au standard international », a soutenu la députée nationale Solange Masumbuko.
Plusieurs produits d’attractivité en RDC
Le Gouvernement congolais, à travers son ministère de tutelle, est appelé à favoriser l’épanouissement du secteur du tourisme et à faciliter les conditions de son attractivité ainsi que de sa compétitivité. D’autant plus que, ce vaste pays au cœur de l’Afrique, regorge un grand nombre de produits d’attractivité.
Parmi lesquels, des grands parcs nationaux comme celui des Virunga dans la province du Nord-Kivu, qui est le premier en Afrique. A côté de cela, des parcs Upemba, Kundelungu, Kahuzi-Biega, Salonga, Garamba, etc. Sans oublier bien sûr le parc marin des mangroves.
Mais aussi, plusieurs aires protégées dont cinq sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, et dans lesquelles se trouvent plus ou moins 3200 espèces de plantes recensées qui ne se retrouvent nulle part ailleurs à travers le monde, ainsi que d’autres sites paradisiaques comme des chutes, des lacs, des magnifiques paysages, etc.
De la loi sur le tourisme
À ce jour, la République démocratique du Congo est dotée depuis 2018, d’un cadre légal cohérent, régentant l’ensemble de l’activité du tourisme, pour sa promotion et son développement. C’est la Loi portant principes fondamentaux relatifs au tourisme.
Selon le Gouvernement, ce texte de loi vise donc la relance et le développement du secteur du tourisme congolais. A travers cette loi, l’Etat congolais réaffirme sa volonté de réhabiliter le tourisme en tant que secteur stratégique de développement, capable de contribuer à l’accroissement des ressources de l’Etat, à la création des emplois et à la lutte contre la pauvreté.
Aussi, d’intensifier la promotion du tourisme ; de renforcer la compétitivité de la destination congolaise ; et de réaffirmer la volonté et la dynamique prononcées de la décentralisation dans ce secteur.
Bokulaka Baende
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