Pour faire face aux problèmes de déforestation et de dégradation des terres et des ressources forestières, la République démocratique du Congo s’est engagée à restaurer 8 millions d’hectares des terres dégradées et déboisées d’ici 2030. Cet engagement constitue une contribution en faveur du Défi de Bonn Challenge ou “Défi de Bonn” de restaurer les terres dégradées et déboisées sur les superficies de 150 millions d’hectares d’ici 2020 et 350 millions d’hectares d’ici 2030 à travers le monde.
Cet engagement de la Rdc est directement lié aux conventions et autres processus globaux en rapport avec l’environnement et le développement. Notamment les Objectifs de développement durable (ODD), les conventions internationales en rapport avec les forêts (CBD, CCC, CLD), le mécanisme REDD+, ainsi que des politiques et documents cadres de planification du secteur de l’environnement et développement (DSCRP 2, PNEFEB 2, SPANB 2, Stratégie-Cadre Nationale REDD+ et PAN 2).
En effet, l’énorme potentiel forestier de la RD Congo est connu de tout le monde. Avec 153 millions d’hectares de forêts dont 66 % de forêts denses et humides (DIAF, 2015), la Rdc est le 2ème pays forestier tropical au monde. Ces forêts représentent près de 10 % des forêts tropicales humides de la planète, et plus de 50 % des forêts du Bassin du Congo.
Elles constituent un deuxième puits de carbone de forêts tropicales du monde et occupent le cinquième rang mondial en matière de biodiversité, et jouent un rôle capital pour le développement socio-économique aux niveaux national et local. Des dizaines de millions de personnes en dépendent pour leur alimentation, leur santé ou leur approvisionnement en énergie.
Cependant, malgré cette importance, la transformation de l’utilisation des terres dans certaines parties forestières et non forestières se produit à un rythme de plus en plus rapide. Les facteurs majeurs de cette transformation incluent l’exploitation forestière pour le bois d’œuvre et bois énergie, l’exploitation minière, l’agro-industrie, l’agriculture itinérante sur brulis pour la subsistance, ainsi que l’expansion urbaine.
Ces types d’utilisations des terres ont des impacts divers, que, si rien n’est fait pour inverser la tendance, la pérennisation des ressources forestières de la Rdc et leurs rôles socio-économique et environnementales pourrait être sérieusement compromise. Et la restauration des paysages forestiers est le processus de long terme qui permet de rétablir la fonctionnalité écologique et d’améliorer le bien-être humain au sein des paysages forestiers déboisés ou dégradés.
L’Afrique a la plus grande possibilité de restauration
Selon des experts, l’Afrique devrait abriter le plus grand mouvement de restauration, d’autant plus que, la diminution de la productivité des terres, la fertilité des sols et la résilience des communautés rurales aux changements climatiques sont des situations critiques qui maintiennent la pauvreté et réduit la croissance dans le continent africain.
Aussi, la restauration entière des paysages en utilisant des arbres dans les zones forestières, champs agricoles et des zones de pâturages a déjà été prouvée comme une des solutions viables dans plusieurs pays d’Afrique. De ce fait, l’Afrique a la plus grande possibilité de restauration grâce à la réintroduction d’arbres dans les paysages qui sont connus pour avoir historiquement un couvert forestier.
L’expérience dans plusieurs pays d’Afrique a démontré que la restauration peut apporter des avantages importants. Les dirigeants africains de l’Ethiopie, du Rwanda, de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo et d’autres pays ont pris le devant avec les engagements de restaurer les paysages dégradées et déboisées dans une tentative d’augmenter simultanément la résilience au changement climatique, développer leurs économies et contribuer à atténuer le changement climatique.
La restauration est une stratégie éprouvée qui peut donner de multiples avantages et aider à atteindre les engagements, les priorités et les stratégies existantes.
Ceux-ci comprennent des objectifs nationaux et locaux sur le développement dans de nombreux secteurs, la Déclaration de Malabo pour assurer la sécurité alimentaire, la Déclaration du Caire sur le capital naturel de l’Afrique, la Grande Muraille Verte de l’initiative du Sahel et du Sahara, les objectifs de la CDB d’Aichi pour restaurer 15 % des écosystèmes dégradés, REDD+ financement climatique pour la protection et la restauration des forêts, et de multiples Objectifs de développement durable (ODD).
Lepetit Baende
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