Plus de 42% du territoire national congolais sont couverts des forêts primaires abritant plus de 400 espèces de mammifères, plus de 1.000 espèces d’oiseaux, plus de 400 espèces de poissons et plus de 10.000 espèces de plantes, indiquent les statistiques. Actuellement, on estime à plus de 50 millions le nombre de personnes à travers la République démocratique du Congo et le monde, qui dépendent directement de ces écosystèmes et leurs services délivrés pour leur survie de l’humanité.
Cependant, force est de constater qu’à l’heure actuelle, les plus importants écosystèmes de la RDC, généralement inclus au sein des aires protégées, et les services éco systémiques divers délivrés par ces derniers, sont sous pression et menacées par des activités illégales. Lesquelles sont contraires aux Objectifs de développement durable (ODD) et de la conservation, directement fixés non seulement par le gouvernement congolais, mais aussi par de nombreuses conventions internationales ratifiées par la RDC.
Tout le monde est aujourd’hui témoin d’actions illégales visant à prélever de manière croissante, des ressources naturelles à travers les territoires congolais. Et, des services de conservation se battent, dans des conditions particulièrement difficiles, pour protéger ces ressources naturelles du pays.
Les activités de certaines sociétés minières principalement étrangères, souvent en connivence avec certains membres de l’administration ou de l’armée nationale, piétinent sur les accords internationaux ratifiés par la RDC. Ces activités alimentent régulièrement des réseaux mafieux, dont l’activisme des groupes armés, qui menacent directement non seulement l’environnement mais également la sécurité et l’intégrité du territoire.
L’on cite par exemple l’exploitation de l’or par des groupes armés avec la complicité de certains membres des peuples autochtones pygmées, utilisés comme bouclier humain, au sein du Parc national de Kahuzi Biega (PNKB), site du patrimoine mondial de l’UNESCO, dans la province du Sud-Kivu. Il y a aussi la création controversée par le Gouvernement de la République, des blocs pétroliers au sein du Parc national des Virunga (PNVI), également site du patrimoine mondial de l’UNESCO, dans la province du Nord-Kivu.
L’on parle encore du projet controversé d’érection du barrage hydroélectrique de Sombwe visant à produire de l’électricité pour des compagnies minières ainsi que l’exploitation minière au sein du Parc national de l’Upemba (PNU) dans la province de Lomami. Ajoutons sur cette liste, la saisie des lingots d’or par les instances judiciaires d’une valeur d’environ 1,9 million de dollars, appartenant à la société chinoise « Kimia Mining », opérant avec des permis illégaux au sein de la Réserve de faune à Okapi (RFO), dans la province de l’Ituri, un autre site du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Citons également l’exploitation minière illégale par les entreprises tant chinoises que nationales, avec la bénédiction de certaines autorités politico-administratives et militaires, notamment dans le territoire de Mwenga et dans la Réserve naturelle d’Itombwe (RNI) au Sud-Kivu. Ce sont des illustrations des crimes environnementaux qui se perpétuent en RD Congo, qui pourtant, se veut pays solution dans la lutte contre le changement climatique.
L’implication du Président de la République vivement sollicitée
La conservation et la préservation des écosystèmes congolais, surtout dans des aires protégées, est par conséquent un enjeu majeur, à tous les niveaux. Il s’agit des enjeux planétaires dans un contexte de changement climatique et de sixième extinction de masse des espèces qu’il ne serait plus possible de nier.
Ces données sont donc à prendre en considération dans une optique de trajectoire politique, sociale et économique de notre nation. En tout cas c’est ce que pense ROPE, le Regroupement des organisations non gouvernementales (ONG) de la Société civile œuvrant pour la protection de l’environnement en République démocratique du Congo.
Cette situation l’a amené, avec plusieurs autres Ong nationales et internationales, à formuler des recommandations au Gouvernement de la République et au Président de la République sur les défis liés à la conservation de la nature et à la protection des droits des communautés en RDC, afin qu’ils prennent des mesures idoines. Ainsi, l’implication du Chef de l’État F est-elle sollicitée pour faire respecter la loi relative à la conservation de la nature en RDC ; la loi minière portant Code minier révisé de 2018 ; et la loi portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement en RDC.
Ces organisations de la Société civile environnementale recommandent aussi au Président de la République de procéder à l’annulation de l’acte d’agrément des sociétés opérant en violation des règles en vigueur. Et de mettre en place un cadre interinstitutionnel entre les différents ministères décidant sur l’environnement pour une harmonisation et suivi de conformité dans les processus décisionnels, la décentralisation et l’élaboration des documents des politiques nationales sectoriels à impact sur l’environnement.
Mais également, de promouvoir un climat susceptible d’attirer les investisseurs dans le secteur de l’environnement ; de renforcer le soutien politique et diplomatique aux gestionnaires des aires protégées dans leur rôle technique et de suivi de l’application de la loi ; et de veiller à ce que ces gestionnaires d’aires protégées – avec le soutien du Corps pour la protection des parcs nationaux et réserves (CorPPN) – disposent des moyens techniques et financiers nécessaires pour lutter contre les groupes armés, etc.
Bokulaka Baende
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