Les impacts du changement climatique sont perceptibles en République démocratique du Congo, à travers notamment la persistance des fortes chaleurs, des pluies violentes, la dégradation des terres, particulièrement par des érosions ravines, l’allongement de la saison sèche, l’augmentation des séquences de sècheresse pendant les saisons de pluie, et les inondations. Du fait que l’agriculture demeure pluviale, ces phénomènes vont exacerber la vulnérabilité des populations rurales. Des sécheresses saisonnières plus fréquentes et plus longues, conduisent à des perturbations dans les calendriers agricoles.
Sur le plan de la production agricole, ces perturbations climatiques devraient avoir une incidence directe sur la sécurité alimentaire, déjà précaire pour une forte majorité de la population congolaise. Ce qui donne du fil à retorde à un nouveau projet mis en œuvre par le gouvernement congolais et qui vise à promouvoir une économie rurale dynamique et prospère dans les zones rurales de 7 provinces du pays (Kongo Central, Kwilu, Kwango, Maïndombe, Kasaï, Kasaï-Central et Kasaï-Oriental).
Il s’agit du Projet d’appui au développement intégré de l’économie rurale (PROADER), financé par la Banque africaine de développement (BAD) pour une durée de six ans, et placé sous l’encrage du Ministère du Développement rural. Certaines de ses activités sont susceptibles d’occasionner des impacts négatifs sur l’environnement, indique une documentation du projet en notre possession.
L’on craint par exemple la production de pollutions et de déchets lors des travaux de construction des infrastructures et lors de la transformation des produits sur les chaines de valeurs. Mais aussi des risques de pollution des terres et des eaux par des produits agrochimiques et pour la santé des utilisateurs.
On se prépare également pour la dégradation de la flore et de la faune lors de l’exploitation des carrières et zones d’emprunts pour les travaux de construction de différentes infrastructures ; les risques d’accidents sur les sites des travaux de construction et sur les sites des unités de transformation ; ainsi que les risques de dissémination des maladies transmissibles sur les sites.
Toutefois, ces impacts négatifs prévus sur l’environnement seront limités par leur ampleur et dans le temps. Puisque le projet PROADER est au départ classé dans la catégorie 2 du système de sauvegarde climatique de la BAD.
Il cadre donc avec le plan d’action pour le changement climatique de la BAD, et va contribuer à la finance climatique interne. Ceci, en accord avec la contribution déterminée au niveau national (CDN) du changement climatique du pays, qui cible une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 17% dans la période 2021 à 2030.
Ainsi, des actions prévues dans le cadre de ce projet renforceront la résilience des écosystèmes et des communautés face au changement climatique, en améliorant les conditions de vie et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales à travers sa zone d’intervention. Ce, à travers l’amélioration des systèmes de production, la réduction de la pratique du système extensif, la restauration des écosystèmes par l’application de bonnes pratiques agricoles, le renforcement institutionnel sur le changement climatique et la croissance verte, le renforcement des capacités sur le changement climatique.
L’économie bleue associée à la GIRE (gestion intégrée en ressources en eau), promeut la conservation des écosystèmes aquatiques, l’utilisation et la gestion durable des ressources qu’ils abritent. Compte-tenu de ces actions prévues, les activités du PROADER ne seront certes plus susceptibles d’engendrer des impacts négatifs ou des risques majeurs, ni entrainer de pertes d’actifs significatifs, ni de déplacements de populations.
Des instruments d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux
Cependant, la réalisation de certaines infrastructures d’appui à la production et à la transformation, selon leur ampleur et la situation du milieu récepteur, sont susceptibles d’affecter l’environnement, et éventuellement occasionner des impacts négatifs sur les milieux biophysique et humain, si des mesures de prévention, ou d’atténuation n’ont pas été prises en compte, à cette étape de conception du projet, et durant sa mise en œuvre.
La localisation et les caractéristiques environnementales et sociales de tous les investissements du projet n’étant pas connus, un Cadre de gestion environnemental et social (CGES) a été préparé par le PROADER conformément aux exigences du système de sauvegarde climatique de la BAD. Le CGES indique les procédures et les mesures d’atténuation et de gestion qui devront être mises en œuvre par le projet lorsque les sites et les sous-projets seront connus.
Ces mesures sont décrites dans le Plan du cadre de gestion environnementale et sociale (PCGES). Elles consistent entre autres, aux procédures d’analyse et de tri des sous-projets, aux procédures de consultations et communication et de gestion des conflits.
Mais aussi, aux Plans de gestion environnementale et sociale (PGES) et clauses environnementales et sociales qui doivent être intégrées dans les dossiers d’appels d’offres et dans les contrats d’exécution des sous-projets, ainsi qu’aux orientations se rapportant aux forêts et zones humides et à la gestion des pesticides et des pestes.
Les activités du projet PROADER auront de nombreux impacts positifs pour les communautés locales, mais aussi pour l’environnement. Ainsi, l’approche participative impliquant les communautés riveraines dans la réhabilitation des infrastructures de désenclavement, la vulgarisation de pratiques agricoles plus durables et climato-intelligentes, y inclus l’agroforesterie communautaire et la réduction des pertes post-récolte, augmenteront la résilience des moyens de survie des ménages ruraux. Aussi, elles restaureront la fertilité des sols et augmenteront la couverture arborée, réduisant ainsi considérablement les émissions de gaz à effet de serre.
Les fonctions relatives aux mesures de sauvegarde environnementale comporteront plusieurs étapes. Entre autres, le tri (screening) des sous-projets et d’identification de leur catégorie sur base des fiches de sélection environnementale et sociale ; le recrutement des bureaux/consultants pour la préparation des PGES après validation du processus par la Direction générale de l’environnement ; et l’intégration des clauses environnementales dans le processus de recrutement des entreprises d’exécution. Mais aussi, le suivi et évaluation de la mise en œuvre des sous-projets ; ainsi que la coordination des audits.
Dans son ensemble, la fonction environnementale et sociale nécessite d’être renforcée au sein des institutions impliquées dans la mise en œuvre du projet. Et, des mesures d’appui institutionnel et technique, de formation et de sensibilisation pour renforcer les capacités des structures et des ressources humaines devront être mises en place.
Elles viseront à rendre opérationnelle la stratégie de gestion environnementale du projet PROADER ; à favoriser l’émergence d’une expertise locale et des professionnels en gestion environnementale et sociale; à élever le niveau de conscience professionnelle et de responsabilité des employés dans les entreprises de production ; et à protéger l’environnement urbain et rural, la santé et la sécurité des populations bénéficiaires.
Les consultations ont été conduites dans le cadre du CGES à différentes phases de préparation du projet et les observations des participants y ont été intégrées. Le CGES a été donc validé par le département de sauvegarde de la BAD et publié en octobre 2019.
Bokulaka Baende
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