Les conclusions d’une étude menée sur la Gestion intégrée de la fertilité des sols (GIFS) démontrent que le défi primaire de l’agriculture congolaise est d’augmenter la productivité sans augmenter les dégâts environnementaux. Jusque-là, précise-t-elle, l’augmentation de la productivité agricole en République démocratique du Congo a été principalement portée par l’augmentation des terres exploitées, en abattant la forêt, dans un cycle de culture sur brulis d’une vingtaine d’années.
Aussi, la pression démographique a ramené la durée du cycle à seulement 5 à 10 ans et augmente encore la pression sur la forêt vierge, mettant ainsi à risque le deuxième poumon forestier de la planète. Plutôt que d’augmenter les superficies, l’heure est à l’augmentation durable des rendements, estiment donc les spécialistes à la suite de cette étude.
Voilà pourquoi, ils soutiennent que des techniques purement biologiques peuvent augmenter les rendements de 20 à 30%. Cependant, ils se questionnent si cela suffira-t-il. Toutefois, ils notent que l’agriculture biologique est à encourager partout où elle est rémunérée, sous-entendant que la différence entre les rendements de la culture biologique et la culture moderne est compensée, voire même dépassée par un prix supérieur.
Sur le marché mondial cela semble possible, s’expliquent-ils, grâce à la certification biologique et à la volonté de ce segment croissant du marché à payer plus (notamment à travers les primes de la certification biologique), mais seulement si la différence de prix compense au moins la différence en rendement, ce qui ne semble pas toujours être le cas. Et pour les cultures vivrières, ils indiquent qu’une approche purement biologique se heurte à deux facteurs-clé : la terre ne peut être cultivée qu’une année sur 5 si on veut garder sa productivité, et les marchés domestiques ne rémunèrent pas les produits biologiques.
Pour eux, sédentariser les agriculteurs sur leurs terres et assurer sa productivité sans interruptions nécessite ainsi des techniques culturales très différentes de celles en vigueur actuellement. Et ils soutiennent que la GIFS (gestion intégrée de la fertilité des sols) est une méthode d’intensification qui a tiré des leçons des erreurs du passé commis ailleurs et qui ont fait que la révolution verte ne s’est jamais déclenchée en Afrique.
Par une combinaison optimale entre matière organique (pour capter l’eau et les nutriments du sol et des engrais) et engrais minéraux bien dosés, font savoir des spécialistes, les risques de l’utilisation de ces engrais minéraux sont sous contrôle et leur valorisation donne un rendement qui est de 2 à 3 fois plus grand (donc une augmentation de 100 à 200%). Cela baisse considérablement le coût de production par kg d’aliments produits et permet ainsi de rendre les aliments plus accessibles à tous, affirment-ils.
Et ils confirment que la GIFS ainsi d’une part protège l’environnement en prévenant la coupe de la forêt vierge, l’érosion et l’épuisement des sols, permettant la sédentarisation de l’agriculture et d’autre part assure la rentabilité de l’agriculture familiale en procurant aux producteurs un revenu viable tout en démocratisant les prix des aliments.
Enfin, des spécialistes prônent une approche écosystémique qui selon eux est indispensable pour l’agriculture congolaise, tout en protégeant l’environnement avec l’adoption des techniques agroécologiques.
Bokulaka Baende
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