La République démocratique du Congo partage près de 6.500 kilomètres de frontières naturelles avec ses neuf pays voisins. Qu’il s’agisse des cours d’eau (fleuve Congo, Ubangi, Ruzizi, Uélé, Tshikapa…) et des lacs : Albert, Édouard, Kivu, Tanganyika et Moëro, etc.
Voilà pourquoi, des experts estiment que la gestion de ces « eaux internationales » devrait constituer une véritable préoccupation nationale pour la RDC. Et, devant l’ampleur des problèmes que rencontre le pays, il est important que des dialogues puissent être amorcés avec tous ces pays voisins.
Dans un premier temps, suggèrent-ils, des concertations devront d’abord avoir lieu avec la République du Congo voisin dans le cadre d’une commission mixte pour la gestion du majestueux fleuve Congo, séparant les villes de Kinshasa et Brazzaville, les deux capitales les plus rapprochées du monde. D’autant plus que des scientifiques ont déjà constaté que dans cet espace, de chaque côté de deux rives, les poissons pêchés à la côte ou même dans le pool Malebo ont des relents d’hydrocarbures.
Nécessité des concertations avec la Zambie, le Burundi et la Tanzanie pour la gestion du lac Tanganyika
Aussi, dans la partie Est du pays, l’on déplore plusieurs menaces environnementales qui pèsent sur le lac Tanganyika. Parmi lesquelles, il y a la pollution par des quantités excessives des sédiments en suspension qui entrent dans le lac à la suite de la déforestation et des pratiques agricoles.
Mais également, la pollution chimique croissante d’origine urbaine et industrielle et la pollution possible de nodules pétroliers (dans le futur), car une exploration intensive faite durant la dernière décennie porte à croire que le bassin du lac Tanganyika regorge des ressources pétrolières. Il y a aussi les mauvaises pratiques de pêche qui vont certainement conduire à long terme, à une réduction de prise des poissons.
Donc, la diversité du Lac Tanganyika est déjà entamée à ce jour. Pourtant, ce lac possède une diversité biologique remarquable et même probablement la plus riche de tous les lacs du monde et la diversité biologique de cet écosystème est d’un intérêt mondial.
Le lac Tanganyika est considéré comme un laboratoire naturel unique. Il contient 250 espèces de poissons dont 216 seraient endémiques. Des nouvelles espèces sont continuellement découvertes. On y rencontre également une abondance d’espèces endémiques parmi lesquelles les mollusques et les crustacés. Toutes ces espèces représentent une source de nourriture et de revenu importante pour la population.
Ainsi, en raison de l’importance de la côte congolaise sur le lac Tanganyika par rapport aux autres pays qui se partagent ce lac, à savoir la Zambie, le Burundi et la Tanzanie, la RDC se propose, renseigne un document officiel du gouvernement, dans le cadre des sites transfrontières, d’inscrire le lac Tanganyika comme « site qui satisfasse aux critères relatifs aux poissons ». Cette inscription fera l’objet des concertations entre tous les pays frontaliers gérant ce lac dans le cadre du projet « Biodiversité du Lac Tanganyika » financé entre autres par le FEM/PNUD.
Lequel projet implique les communautés locales pour les besoins de développement et de conservation.
Pour un effort particulier de protection du parc de l’Upemba
Selon le même document officiel, la RDC comptait déjà inscrire les marais de la Lufira, situés dans le Parc national de l’Upemba, comme troisième site Ramsar (cfr Convention de Ramsar relative aux zones humides entrée en vigueur en 1975). A savoir, la Convention de Ramsar est un traité intergouvernemental servant de cadre à la conservation et à l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.
L’on indique à cet effet que le Parc national de l’Upemba est occupé par des gorges profondes, des falaises et des chutes qui contrastent avec d’immenses savanes vallonnées et de grandes étendues marécageuses qui font de ce parc l’une des grandes zones ornithologiques du pays. Il abrite au moins 424 espèces d’oiseaux. Ce qui représente 40 % de la totalité de l’avifaune en RDC (1086 espèces) et constitue un des plus importants quartiers d’hivernage pour les migrateurs paléarctiques.
La valeur biologique du Parc de l’Upemba est énorme. Le taux d’endémisme de certains groupes est très élevé (jusqu'à 10% chez les poissons). Pour toutes ces raisons, ce parc revêt un caractère exceptionnel qui justifie un effort particulier de protection et son inscription sur la liste de Ramsar.
En outre, bien que le site Lac Tanganyika ne soit pas encore inscrit sur la liste de Ramsar, le projet « Biodiversité du Lac Tanganyika » financé par des organismes internationaux (FEM/PNUD, le NRI, Instiute of Fres Water Ecology), finance déjà un des projets qui va contribuer à l’application de la Convention de Ramsar sur les zones humides en RDC.
Bokulaka Baende
L’Institut national de préparation professionnelle (INPP) a bouclé, ce jeudi, à Mbandaka dans la province de l’Équateur, l’atelier national d
Le Réseau Mwangaza s'oppose à la démarche de vulgarisation par le ministère des ressources hydrographiques et électricité du projet d’ordonnance-lo
A l’occasion de la Journée de la Terre, célébré cette année sous le thème « Notre Energie, Notre Planète », les activistes du MJPE-RDC ont fait une
L’Unité de Coordination du Programme d’Investissement pour la Forêt (UC-PIF) a signé, ce jeudi 17 avril, deux protocoles d'accord avec deux structu