L’une des catastrophes qui menacent aujourd’hui la promotion d’une agriculture durable et par surcroit l’autonomisation de la femme rurale, et donc maraichère, reste l’usage abusive des pesticides et fertilisants chimiques et des pratiques de dosage appliquées dans le maraichage. C’est l’affirmation faite par la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC), une des trois faitières congolaises des organisations paysannes, dans sa déclaration à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme (JIF 2022).
Pour ce faire, la CONAPAC affirme avoir sensibilisé plus d’une cinquantaine de maraîchères à Kasangulu dans le Kongo-Central au cours d’une matinée ciné–débat.
« Des témoignages poignants ont révélé le danger sanitaire que l’usage des pesticides faisait planer aussi bien sur les mamans maraichères que sur la population », renseigne-t-elle dans cette déclaration dûment signée par Mme Espérance Nzuzi Muaka, présidente du Conseil d’administration de la CONAPAC.
À en croire la CONAPAC, la question de l’agriculture durable reste sa préoccupation majeure.
« Ce qui justifie ses actions qu’elle mène à travers les plateformes environnementales où les échanges sur les pratiques agro-écologiques se font pour la préservation de l’environnement, en mettant l’accent sur la femme qui demeure une actrice incontournable dans le secteur agricole », note-t-elle.
Et d’ajouter :
« Profitant de cette célébration, la CONAPAC voudrait au premier chef, attirer l’attention des mamans maraichères sur les conséquences de l’utilisation des pesticides prohibés qui ont une incidence négative sur l’environnement et sur la vie de la population. Au nombre de ces conséquences on cite : troubles digestifs, irritation des yeux, vomissements, toux, troubles respiratoires, irritation de la peau et vertiges ».
Dans sa déclaration, la CONAPAC informe les mamans maraichères que d’autres alternatives à une meilleure productivité existent, notamment l’usage des bio fertilisants qui tiennent compte de l’environnement et garantit un avenir durable.
Ainsi invite-t-elle le Gouvernement congolais à mettre fin à cette utilisation des pesticides prohibés en prenant des mesures urgentes pour stopper l’importation, la vente et l’usage de ces pesticides sur toute l’étendue de la République. Mais aussi, à renforcer le système de contrôle gouvernemental et de distribution des intrants chimiques. Et, à publier la liste des pesticides homologués et autorisés en République Démocratique du Congo.
Cette faitière nationale conclu sa déclaration en souhaitant un bon mois de la femme à toutes les femmes et filles du monde et de la RDC.
« La CONAPAC a foi au dynamisme de la femme congolaise, en particulier la femme rurale, qui contribue à l’offensive menée par les femmes et filles du monde entier quant à l’adaptation et la réponse aux changements climatiques et à leur atténuation, en faveur de la construction d’un avenir plus durable pour toutes les personnes », a-t-elle renchérit.
Une idée de la CONAPAC
Faisant partie intégrante de la société civile paysanne en RDC, la CONAPAC est un réseau des organisations paysannes regroupant actuellement 17 fédérations provinciales constituées à leur de plus de 10.000 organisations paysannes de base, syndicats paysans et coopératives agricoles. Elle milite pour la prise en compte des intérêts des producteurs agricoles familiaux dans le développement de la législation agricole en République démocratique du Congo.
Son crédo est : « l’agriculture familiale peut nourrir le Congo si elle est soutenue ». Sa vision est de contribuer à l’avènement d’un monde paysan solidaire, professionnel et prospère.
Sa mission est de représenter et défendre tant au niveau national qu’international, les intérêts des producteurs agricoles congolais. Ce, afin de leur permettre de participer activement à la vie de la société et de s’y épanouir.
En effet, la CONAPAC veut promouvoir les intérêts de petits producteurs familiaux en s’orientant vers la professionnalisation et le développement des filières agricoles vertes. Lesquelles tiennent compte de la protection de l’environnement et du renforcement économique de ses membres selon les spécificités de leurs provinces respectives.
Bokulaka Baende
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