L'humanité a célébré ce lundi 21 mars 2022 la journée internationale des forêts. Cette journée est destinée à être l'une des plates-formes mondiales de premier plan dans le monde pour les personnes ayant un intérêt dans les forêts et le changement climatique pour partager leurs points de vue et travailler ensemble pour assurer que les forêts soient convenablement intégrées dans des stratégies de changement climatique et d'atténuation d'adaptations futures.
En République Démocratique du Congo, aux côtés des peuples autochtone, Greenpeace Africa, mouvement qui militent pour la protection de l'environnement et les droits des peuples autochtones a saisi de l'occasion pour rappeler au gouvernement la nécessité de rendre public les résultats des missions de l'inspection générale des Finances (IGF) dans ce secteur forestier.
Par la même occasion, cette organisation internationale a rappelé qu'il faut respecter et maintenir le moratoire.
"Nous sommes venus en ce lieu pour célébrer ensemble avec le peuple autochtone et nos partenaires pour dire, envoyer un message au gouvernement congolais et aux bailleurs des fonds tous réunis dans l'initiative pour le forêt d'Afrique Centrale qu'on appelle CAFI. Nous leurs envoyons un message pour leur dire qu'il y a déjà violation du moratoire congolais sur les forêts congolaises et nous venons ici pour dénoncer en faite la violation à plusieurs reprises de ce moratoire et à l'occasion de cette journée, nous tenons également à rappeler aux bailleurs des fonds et leurs conscientiser en ce qui concerne la violation de l'accord qui existe ou signé avec le Chef de l'État, Félix Tshisekedi à Glasgow, cet accord disait qu'il fallait qu'en décembre 2021 que le gouvernement congolais et CAFI puissent publier l'audit sur les concessions forestières et cet audit était commandité par le Premier Ministre et que l'inspection général des Finances était l'organe habilitée à le faire jusqu'à ce jour. Nous dénonçons la non publication de ce rapport d'audit et nous demandons à ce que le gouvernement congolais à travers le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde, nous leur demandons à ce qu'il publie ce rapport qui est un élément capital pour la bonne gestion de nos forêts et nous voulons avant toute chose que ce rapport soit publié parce que le délai est largement dépassé, ce rapport devait être publier au mois décembre de l'année passée mais jusqu'à ce jour rien ne fait" a déploré devant la presse Patient Mwamba, Chargé de Campagne Forêt à Greenpeace Afrique.
Et de poursuivre :
"À cette occasion, nous venons interpeller le gouvernement congolais, nous venons leur demander de respecter les accords qu'ils ont signé avec les bailleurs des fonds et nous voulons à l'immédiat que ce rapport soit publié et dans ce rapport nous espérons qu'il y aura surement des éléments qui vont aller dans le sens de pouvoir protéger nos forêts et donc à ce jour, nous interpellons le gouvernement et nous demandons aussi à ce que le Président de la République soit vigilant par rapport aux mesures qu'il prend à ce sujet et nous demandons à ce que le Président puisse suivre les décisions prises en conseil des ministres et nous demandons à ce que la mesure de la levée du moratoire proposée par la ministre Ève Bazaiba à ce jour, nous ne voulons pas que cette mesure entre en vigueur, le moratoire forestier congolais doit être maintenu jusqu'à ce que la bonne gouvernance sera de mise dans notre pays en ce qui concerne la gestion des forêts en République Démocratique du Congo".
Pour la République Démocratique du Congo, le moratoire sur ses forêts a démontré ses limites et il faudra trouver des mesures d'accompagnement afin de préserver efficacement ce 2e poumon vert mondial et maximiser les recettes l'État. Position que Greenpeace ne soutient pas d'autant plus qu'il n'y a toujours pas encore une gestion dans ce secteur aussi sensible de la vie nationale.
"Rien ne nous assure à ce stade parce que, la République Démocratique du Congo a pris un engagement de stabiliser en faite la perte de forêt dans notre pays, c'est dans l'accord et la République Démocratique du Congo a pris également l'engagement d'inverser la tendance dans la dégradation des forêts, cela n'est pas respecté et comment on peut faire confiance à un gouvernement pareil ? C'est comme ça que nous alertons, nous demandons à ce que le gouvernement en ce qui le concerne puisse respecter au moins ses engagements entres autres nous voulons que le gouvernement congolais publie le rapport de l'igf sur les concessions forestières illégalement octroyées dans notre pays, nous le voulons et nous le demandons de vive voix, et donc aujourd'hui notre combat c'est le maintien du moratoire, nous voulons le maintien du moratoire jusqu'à ce que le désordre que nous constatons dans le secteur forestier soit hors d'état de nuire dans le secteur forestier" a ajouté Patient Mwamba.
Au cours de la 11ème réunion du Conseil des ministres animée le 9 juillet 2021, le gouvernement congolais a adopté un projet impliquant la levée du moratoire sur l’exploitation des forêts de la République démocratique du Congo imposé depuis 2005. Une initiative qui a laissé sans voix les mouvements, organisations et défenseurs de l’environnement et des droits des peuples autochtones.
Pourtant, malgré les indignations de ces organisations, le gouvernement congolais, à travers la Vice-Primature en charge de l’Environnement et Développement durable, voit les choses d’un autre angle et reste droit dans ses bottes. Le débat autour du moratoire intervient en pleines négociations de financement entre la République démocratique du Congo et L’Initiative pour la Forêt d’Afrique Centrale.
Clément Muamba
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