L’usage abusif des pesticides à côté des fertilisants chimiques, sont une des catastrophes qui menacent aujourd’hui la promotion d’une agriculture durable en République démocratique du Congo. Cependant, le circuit de la commercialisation de ces produits souffre d’une absence criante de contrôle et de surveillance dans le pays. Voilà pourquoi, les organisations paysannes s’insurgent aujourd’hui contre la commercialisation des pesticides non-autorisés en RDC.
Dans une note de plaidoyer présentée le vendredi 25 novembre courant lors de la cérémonie de lancement officiel de la 6ème édition du Festival AlimenTerre, les organisations des producteurs agricoles familiaux avec leurs partenaires (Ong internationales) ont formulé des recommandations aux autorités du pays. Entre autres, d’encourager et soutenir l’agro-écologie ; de s’impliquer davantage pour éradiquer les pesticides prohibés dans le circuit de commercialisation en République démocratique du Congo ; et de rendre publique la liste de ces produits prohibés, et la mettre à jour régulièrement.
Mais aussi, d’assurer l’effectivité du Service de contrôle des végétaux et de le doter d’un budget capable de lui permettre de soutenir l’agriculture familiale en RDC, ainsi que des moyens conséquents pour qu’il soit à mesure de remplir correctement ses obligations et d’accompagner les producteurs agricoles familiaux.
Aux accompagnateurs des producteurs agricoles familiaux, il est recommandé de vulgariser le décret portant réglementation des produits phytosanitaires auprès de tous les producteurs agricoles familiaux ; de sensibiliser et de former ces derniers à la bonne utilisation des pesticides ; les inciter à abandonner l’usage des pesticides prohibés dans leurs champs ; et les encourager et les accompagner dans les pratiques agro-écologiques.
Les organisations paysannes recommandent également les consommateurs des produits végétaux de s’assurer que les aliments qu’ils achètent sont de bonne qualité ; d’exiger aux vendeurs de déterminer l’origine de leurs produits ; et d’être capables de payer le prix des produits qu’ils veulent consommer.
Dans leur note de plaidoyer, les producteurs agricoles eux-mêmes s’engagent dans l’agro-écologie et à abandonner l’utilisation des pesticides prohibés. Mais aussi, à s’auto-sensibiliser sur le bon usage des pesticides ; à établir des contacts harmonieux avec les services spécialisés de l’État ; à garantir la production des aliments sains et de bonne qualité ; à se surveiller mutuellement en vue de limiter les abus causés par a mauvaise utilisation des pesticides.
Pesticides non autorisés, l’absence de contrôle et de surveillance décriée
Avant de formuler leurs recommandations, ces organisations paysannes ont dégagé des constats. Premièrement, l’absence de contrôle et de surveillance dans la commercialisation des pesticides non autorisés en RDC et qui arrivent jusqu’au niveau des agriculteurs familiaux.
D’autres constats sont : le manque de maîtrise dans l’utilisation des pesticides dans le chef des agriculteurs familiaux de la RDC ; le manque de traçabilité des légumes consommés dans la ville de Kinshasa ; et la difficulté pour les agriculteurs familiaux d’avoir la liste des pesticides dits prohibés dans les sites maraîchers de Kinshasa.
Les organisations paysannes ont aussi constaté la faiblesse de l’État à délivrer les agréments aux offices de vente des pesticides au niveau local et à pouvoir contrôler rigoureusement l’exercice de leurs fonctions. Également, les agents de Service de protection des végétaux accusent l’incapacité d’identifier l’ensemble des producteurs agricoles familiaux et de les accompagner pour une meilleure utilisation des pesticides. Ce, en dépit du décret portant règlementation des produits phytosanitaires auprès de tous les producteurs agricoles familiaux.
Signalons en outre que la note de plaidoyer des organisations paysannes sur les pesticides interdits en RDC a été concoctée après avoir suivi le film intitulé : « La RDC face aux dangers des pesticides interdits », projeté à la cérémonie de lancement de le 6ème édition du Festival AlimenTerre qui a eu lieu dans la salle de promotion de l’Académie des Beaux-Arts (ABA) de Kinshasa.
Pour rappel, le Festival AlimenTerre est un événement qui sélectionne des films mettant en évidence les désordres alimentaires qui ont lieu dans le monde. C’est aussi un espace de débats en vue de promouvoir un modèle agricole durable, rémunérateur et équitable.
Et pour sa 6ème édition en 2022 qui va jusqu’au samedi 30 décembre prochain, le Festival AlimenTerre gravite autour du thème : « Oui, pour une agriculture familiale durable sans pesticides interdits et dangereux ».
Bokulaka Baende
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