Au cours d’une émission sur les antennes de la radio Top Congo, la ministre d’Etat à l’Environnement et Développement durable a affirmé haut et fort que « Les congolais gagnent déjà le crédit carbone ». Eve Bazaïba Masudi a de ce fait cité le cas de la province de Maï-Ndombe ERA Congo Wildlife Works Carbon, une société de droit congolais œuvrant dans la monétisation de la valeur de la forêt à travers le crédit carbone. ERA qui signifie (Ecosystems Restauration Associates/l’association pour la restauration des écosystèmes).
« Nous avons vendu trois fois le crédit carbone. Il y a des millions qui sont déjà en route. Il y a le processus des arrêtés interministériels avec le ministre des Finances que nous allons signer sur la quotité et les répartitions avec la population locale. Nous avons 16 écoles construites, dont pour dix les travaux sont complètement finis et pour les six autres, les travaux en voie d’être finis. Le Maï-Ndombe a aujourd’hui un hôpital qui n’a rien à envier à d’autres hôpitaux, c’est de niveau tertiaire même des hôpitaux. Il y a l’accompagnement de l’agriculture. Evidemment, ce n’est pas dans toute la province du Maï-Ndombe, nous sommes dans les secteurs où les forêts sont mises en programme », a déclaré la ministre d’Etat Eve Bazaïba dans cette émission.
A l’occasion, la patronne de l’Environnement en République démocratique du Congo a également annoncé la mise en place en programme, de six autres projets similaires à celui de la société ERA Congo. Ils seront implantés dans provinces du Sud-Ubangi (à Kungu et Budjala) ; du Nord-Ubangi (à Businga) ; de l’Equateur (à Bikoro et Basankusu) ; de la Tshopo (à Basoko et Banalia (en processus) ; et au Bas-Uele (à Aketi et Bondo).
« Donc, les provinces forestières aujourd’hui vont être en mesure de mettre leurs forêts en programme, toucher le crédit carbone, aller dans le développement, au même titre que le Maï-Ndombe avec Era Congo, qui a été un projet pilote. Ce sont des dividendes très importants », a déclaré Eve Bazaïba.
ERA Congo pour la conservation de 300.000 ha de forêt
Rappelons que la société ERA Congo WWC gère 300.000 hectares de forêt destinés à la conservation dans la province de Maï-Ndombe. A cet effet, elle développe un programme basé sur la foresterie communautaire. C’est donc le projet Maï-Ndombe REED+ lancé en mars 2011 et qui s’étend jusqu’en mars 2041.
Dans le cadre de ce projet, ERA Congo travaille avec les communautés riveraines pour conserver cette forêt et de ne pas la détruire. L’objectif étant de pouvoir conserver les forêts du bassin du Congo en République démocratique du Congo.
Ainsi, la société a commencé avec 300.000 hectares de la forêt bordant le Lac Maï-Ndombe, en face de la ville d’Inongo, chef-lieu de la province de Maï-Ndombe. « L’idée pour nous ce n’est pas d’aller chercher l’aide internationale pour le faire. L’idée pour nous c’est de pouvoir monétiser la valeur de la forêt. C’est ce que nous avons fait », a indiqué Jean-Robert Bwangoy Bankanza, l’administrateur-gérant de la société ERA Congo et professeur des universités.
A savoir, après le Lac Maï-Ndombe, la forêt est la deuxième richesse du territoire d’Inongo. C’est essentiellement une forêt de bois Wenge. Il y a aussi d’autres espèces nobles.
Cette forêt constitue la concession concernée par le projet Maï-Ndombe REED+ de la société ERA Congo. Elle a été exploitée depuis 1920 par la FORESCOM (Société forestière et commerciale), c’était une société d’Etat, qui par la suite a été privatisée, et devenue plus tard SODEFOR.
Les communautés bénéficiaires de la conservation
Et depuis plus de dix ans aujourd’hui, la société ERA Congo Wildlife Works Carbon s’investit intensément dans la conservation de 300.000 hectares de la forêt primaire de ce territoire d’Inongo, en province de Maï-Ndombe. Et elle tire des dividendes du crédit carbone.
Avec ce gain, ERA Congo réserve aussi une part considérable, en termes de contrepartie aux communautés locales et ayant-droits, pour contribuer au développement des villages riverains, conformément à la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), tel qu’édictée par la loi. De ce fait, elle a eu à signer des cahiers de charge avec toutes les communautés riveraines, le but étant de les emmener à ne plus exercer la pression sur la forêt primaire d’Inongo avec leurs diverses activités champêtres et de survie, en leur proposant des activités alternatives.
Sur base de ces cahiers de charge, tous les villages du territoire d’Inongo concernés par ce projet d’ERA Congo bénéficient aujourd’hui des infrastructures de base (écoles et hôpitaux modernes), des forages d’eau potable, de l’éclairage public, et des projets connexes pour l’intensification agricole et l’agroforesterie, ainsi que d’autres activités alternatives de développement... Mais avant tout, ERA Congo remet annuellement à chaque clan, auprès de son chef, son droit de jouissance, qui s’élevait l’année passée (2022) à 2.000 dollars américains.
En parcourant les villages bordiers du lac Maï-Ndombe, où une pauvreté criante contraste avec les potentialités et ressources naturelles du terroir, les grandes réalisations sans précédent d’ERA Congo au profit des communautés du territoire d’Inongo, sont très perceptibles. Dans les deux côtés Nord et Sud du Lac Maï-Ndombe, les communautés riveraines sont bénéficiaires de plusieurs réalisations de la société ERA Congo.
Parmi lesquelles, l’éclairage public, les forages d’eau potable pour permettre à la population de s’approvisionner aisément à cette denrée qui toujours été rare dans ces villages depuis leur existence. Ajouter à cela, des écoles modernes construites par ERA Congo, des centres de santé modernes.
ERA Congo intervient aussi dans le social
Sur le plan social et humanitaire, ERA Congo prend en charge les frais d’examen d’Etat de tous les élèves finalistes dans tous les villages se retrouvant dans concession. Et elle distribue chaque année, des fournitures scolaires à tous les élèves sans exception.
La société assure aussi la paie de certains enseignants/nouvelles unités (N.U). Mais également la prise en charge des soins de santé, pour des cas difficiles, de tous les membres des communautés.
ERA Congo a aussi amené les communautés à l’intensification agricole en vue de lutter contre l’insécurité alimentaire, d’améliorer les conditions de vie des habitants, ainsi que le rendement et la production agricole. Mais aussi, de réduire la pression anthropique sur la forêt. Pour cela, des semences améliorées, comme boutures améliorées de manioc (Obama), sont mises à la disposition de ces communautés par ERA Congo.
Cette société a également développé des activités de pisciculture en faveur de la communauté pour la production des poissons et palier à la sécheresse qu’il y a dans le lac, ainsi que celles de l’apiculture (élevage des abeilles) pour la production du miel. C’est pour renforcer les capacités économiques et financières des membres des communautés qui ne vivent essentiellement que de la pêche et de l’agriculture.
Au Sud du lac (secteur d’Inongo), les villages N’Selenge, Ibali, Lobeke, Bokebeni, Mpatambalu, Kesenge, Inunu, ont bénéficié de toutes ces actions de la société ERA Congo. Dans la partie Nord du lac Maï-Ndombe (secteur Bolia), ce sont des villages Mbale, N’Songo, Ikita, Loombe, etc., qui sont bénéficiaires des réalisations de la société ERA Congo.
Bokualaka Baende
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