Le Gouvernement de la République démocratique du Congo est appelé à doter le pays d’une politique nationale sur le climat. Mais aussi, d’élaborer, avec toutes les parties prenantes, une stratégie nationale sur le crédit carbone. Et de rendre opérationnelle l’Autorité de régulation de marché du crédit carbone (ARMC) ; d’instituer un registre national carbone en vue de permettre à la RDC d’avoir une main mise sur le marché de crédit carbone. Et enfin, de réglementer la clé de répartition des revenus issus de la vente de crédit carbone. C’est ce qui ressort d’une déclaration conjointe des organisations de la société civile œuvrant dans le secteur des ressources naturelles et de l’environnement, faite le mercredi 12 juillet 2023 à Kinshasa.
C’était à l’issue d’une journée d’échanges organisée par le Centre national d’appui au développement et à la participation populaire (CENADEP) autour du thème : « Parlons crédit carbone : quelles perspectives pour la RDC ? ». Tenue dans la salle Kundelungu du Ministère de l’Intérieur a donc permis aux organisations de la société civile de débattre autour de la question de crédit carbone, face aux enjeux de l’heure liés aux changements climatiques.
Après des communications faites par des experts en panel, lesquelles ont porté sur les enjeux liés aux changements climatiques et aux crédits carbones, et assorties des échanges et débats en plénière, les participants ont dans leur déclaration conjointe, formulé des recommandations au regard de leurs constats et considérations à la suite du diagnostic établi dans le domaine de crédit carbone. Outre le Gouvernement de la République, ils ont aussi recommandé au secrétariat exécutif de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) d’assurer la transparence et l’équité dans la fixation du prix de crédit carbone pour tous les Etats parties à la CCNUCC et à l’Accord de Paris sur le climat.
D’autant plus qu’elles estiment que l’énorme potentiel que regorge la RDC pour la lutte contre le changement climatique est confronté aujourd’hui à un marché mondial inéquitable du crédit carbone, dont le prix moyen de la tonne de CO2 se négocierait entre 5 dollars la tonne pour les pays du Sud et 100 dollars pour les pays du Nord et d’Asie.
A cet effet, elles apprécient le plaidoyer de l’Etat congolais, lors de la dernière édition de la Conférence des organes techniques de la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) tenue à Bonn en juin 2023. Lequel plaidoyer prône justement l’équité dans la fixation du prix de vente de crédit carbone. Ces organisations saluent également la réforme en cours prévoyant la mise en place de l’Autorité de régulation de marché de crédit carbone (ARMC) en RDC.
Reconnaissant la RDC comme « Pays-Solution » face aux effets du changement climatique grâce au potentiel de son immense massif forestier, estimé à 145 millions d’hectares (ha) pouvant séquestrer un stock de carbone évalué à 40 Gigatonnes (Gt) équivalant à 140 Gt d’émissions potentielles de CO2, ces organisations constatent cependant que la RDC et ses communautés locales ne captent pas suffisamment des ressources issues de la vente de crédit carbone à la hauteur des efforts de préservation consentis pour booster le développement durable et contribuer à l’action climatique.
Et à toutes fins utiles, ces organisations de la société civile œuvrant dans le secteur des ressources naturelles et de l’environnement s’engagent à mettre en place un observatoire sur le marché carbone en RDC. Et de redynamiser les Comités Locaux de Développement et de Conservation Communautaire (CLDC). Mais aussi d’organiser les consultations nationales et provinciales sur les enjeux du changement climatique et les rôles de la RDC en tant que pays-solution.
Enfin, elles s’engagent également à sensibiliser la population aux effets de la crise climatique et aux enjeux du marché carbone en RDC.
Bokulaka Baende
C’est avec une profonde indignation que Greenpeace Afrique réagit à l’annonce du gouvernement congolais concernant l’ouverture à l’exploration de 5
350Africa.org condamne fermement la décision du gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) d’ouvrir 52 nouveaux blocs pétrolie
La coalition Notre Terre Sans Pétrole, qui regroupe 176 organisations congolaises et internationales, dénonce avec la plus grande fermeté l’ouvertu