Les pesticides chimiques comportent des conséquences sanitaires désastreuses à la fois pour les agriculteurs et pour les consommateurs de leurs produits. Cela ressort d'une conférence-débat organisée la semaine dernière par la mission Médecins du Monde France en République démocratique du Congo (RDC), dans le cadre de la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides (SPAP), qui se tient du 20 au 30 mars de chaque année à travers le monde.
« Dans la ville de Kinshasa, par exemple, chaque jour, chaque ménage mange des légumes. Si nous ne pouvons pas avoir de viande chaque jour, nous pouvons au moins avoir des légumes. Sur les 7 jours où nous consommons des légumes, il y a des jours où nous consommons des légumes de mauvaise qualité, parce que nous nous approvisionnons dans tous les coins. Ces produits sont sources de plusieurs problèmes de santé que nous rencontrons », a indiqué le Dr Patrick Lusala, coordinateur du programme santé environnement de Médecins du Monde France, à cette occasion.
Pour sa part, le professeur Papy Bonkena de la faculté des sciences agronomiques de l'Université de Kinshasa a souligné la possibilité de développer l'agroécologie en RDC malgré les défis considérables. Il a mis en avant la demande croissante des consommateurs pour des produits sans pesticides, ainsi que l'existence de cultivateurs qui pratiquent déjà des méthodes agroécologiques.
Selon lui, il est essentiel de sensibiliser les consommateurs aux produits sains et biologiques, d'apporter un soutien continu aux agriculteurs et de réorienter la recherche vers l'agroécologie. Il a également souligné l'importance de l'appui des pouvoirs publics pour promouvoir l'agroécologie en RDC.
Les maraîchers en RDC font face à de nombreuses difficultés, notamment le manque d'un cadre légal pour interdire la circulation des produits interdits et l'ignorance des conséquences de la consommation de légumes traités aux pesticides chimiques.
Les participants à la conférence ont exprimé leur satisfaction quant aux informations reçues.
Nehemie Tengetenge, étudiant à la faculté des sciences de l'Université de Kinshasa, a déclaré :
« J'ai beaucoup appris sur l'agriculture écologique et l'importance de produire sans recourir aux interventions chimiques ».
Le choix de la dernière semaine de mars pour cette campagne mondiale est symbolique, puisqu'elle coïncide avec le début du printemps en Europe et la petite saison des pluies en zone tropicale. C'est une période où les agriculteurs ont tendance à effectuer de grandes pulvérisations de pesticides pour assurer le rendement de leurs cultures.
Bruno Nsaka
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