Dans une déclaration rendue publique, vendredi 31 mai 2024, à Goma, en marge de la publication du gouvernement Suminwa, les militants du mouvement Extinction Rébellion, ont rappelé, la nécessité, pour la RDC d'abandonner le projet « dévastateur » de vente des blocs pétroliers et gaziers et toute négociation y afférente. Pour eux, le gouvernement congolais a déjà mis sur le marché 30 blocs pétroliers et gaziers en vue de transformer l'une de ses ressources naturelles en richesses, contribuant ainsi à l’augmentation du budget de l’État. Se joignant à d'autres organisations de la société civile et mouvements des jeunes, Extinction Rébellion considère que cette exploitation envisagée par les gouvernements précédents ne sera pas la solution miracle au problème économique congolais. C'est pourquoi, à en croire leur déclaration, les militants de Extinction Rébellion s’opposent à :
« La vente des blocs pétroliers congolais étant donné que tous les processus préalables (le plan procédural et légal, le plan écologique et socio-économique) n’ont pas été respectés et à l’intégration de la RDC dans le projet destructeur de l'East African Crude Oil Pipeline (EACOP), étant donné que le projet en soi est déjà rejeté par les communautés ougandaises et tanzaniennes à cause de nombreuses violations des droits humains et de la conservation de la planète »
Ce mouvement exige également qu'une enquête minutieuse soit ouverte par l’inspection générale des finances (IGF) sur le cas de vente des blocs pétroliers et gaziers et que la justice se saisisse d’office du dossier impliquant un membre du gouvernement sortant, notamment sur la vente du bloc de Lwandjofu à Alfajiri Energy Corporation.
Extinction Rébellion propose au gouvernement Suminwa, plutôt que d’hériter le projet sur la vente des blocs pétroliers et gaziers congolais de s’investir dans des domaines qui sont considérés comme des alternatives claires et durables, non seulement pour le pays mais aussi et surtout pour les générations futures, tels que les énergies renouvelables, le tourisme, l’agriculture, la pêche et le désenclavement de certaines zones du pays.
« On a parlé des terres arabes. Aujourd'hui, la RDC compte plus de 40% des espaces terrestres qui sont arables. Nous pensons que si le gouvernement arrive à investir dans l'agriculture et désenclaver certaines zones agricoles, le cas de Walikale pour le Nord-Kivu, il y a beaucoup des denrées alimentaires qui pourrissent au champ suite au manque des voies d'acheminement vers les centres de consommation. Si le gouvernement mettait en place des politiques claires et durables sur l'agriculture, que ce soit un des pilliers économiques, ça allait être mieux. L'autre secteur c'est celui de élevage et de la pêche. L'autre question ce sont les énergies renouvelables, les énergies propres. Nous qui sommes à Goma, on a l'avantage de parler des bienfaits de Matebe avec la centrale hydroélectrique qui alimente aujourd'hui Rutshuru, Nyiragongo et Goma en courant électrique. J'imagine, si la RDC arrivait à construire des micro centrales hydroélectriques, avec tout ce qu'on a comme potentialité en termes des cours d'eau, le pays serait un paradis. Il y a aussi le tourisme, un secteur important sur plan économique. Mais, un secteur, visiblement oublié. Mais on veut s'investir à exploiter les blocs pétroliers et gaziers, c'est qui est un projet suicidaire pour le pays. Le pétrole disparaît et son exploitation cause d'énormes dégâts environnementaux et même sanitaires. Mais si on s'investit dans l'agriculture, l'élevage, la pêche, le tourisme et les énergies renouvelables, on aura beaucoup des richesses plus que même celles qui proviendraient de l'exploitation du pétrole » a expliqué Pascal Mirind, un des militants du mouvement Extinction Rébellion.
Extinction rébellion est un mouvement né depuis 2020 à partir de l'université de Goma. Il a pour objectif de lutter contre le mal absolu de l'incompréhension des dirigeants. Il se veut donc un mouvement de protestation contre les décisions qui vont à l'encontre du bien être social. Il s'exprime dans la non violence. Il draine à ce jour plusieurs militants à travers le pays, notamment à Bunia, Beni, Kinshasa et ailleurs.
Jonathan Kombi, à Goma
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