Selon un rapport du comité de crise mis en place à Basoko-centre à la suite inondations qui ont secoué le territoire de Basoko, situé à environ 250 Kilomètres de la ville de Kisangani dans la province de la Tshopo (ex Province Orientale) au mois de décembre dernier, environ 500 maisons d’habitation ont été détruites et les bâtiments de cinq écoles écroulés à cause de ces catastrophes naturelles. Ajouter sur cette liste, des toilettes et des champs qui sont engloutis par les eaux du fleuve Congo et de la rivière Aruwimi qui ont débordé leurs lits habituels.
Ces inondations, selon la même source, n’avaient pas seulement touché le territoire de Basoko, mais aussi les territoires d’Isangi, d’Ubundu et d’Opala, dans la même province de la Tshopo. Et leurs impacts étaient également palpables dans des villages riverains de ces territoires, ainsi qu’à travers quelques quartiers de la ville de Kisangani qui étaient affectés.
Parce qu’il y a eu comme conséquences, la destruction des champs dans les îlots d’Isangi et de Basoko le long du fleuve Congo, ainsi que la rupture des voies d’accès et inaccessibilité à certaines localités. Il n’était plus possible d’accéder à Isangi et à Basoko par route, car toutes les rivières ont débordé. Plus grave, il s’est observé aussi la submersion et la destruction des habitations, latrines et des cimetières, augmentant ainsi le risque des épidémies, notamment les maladies d’origine hydrique.
Quant aux zones affectées par la montée des eaux du fleuve et ses affluents, l’on signale entre autres les territoires d’Isangi qui compte plus de 25 villages inondés ; celui de Basoko qui compte aussi une vingtaine de villages ; et d’Ubundu (dans le secteur de Lowa) où on parle de plus de 13 villages inondés, ainsi que la ville de Kisangani précisément au niveau des communes de Mangobo (quartier Bombula), Tshopo (quartier Pumuzika), et Makiso (Beach IAT, …).
D’autres sources ont indiqué que la situation a également atteint des proportions alarmantes dans le territoire d’Opala, situé à 260 Km au Sud-Ouest de Kisangani. Ici, plus de 2400 ménages sont sans abris, 15 écoles primaires et secondaires sont sous les eaux.
Dans plusieurs entités, rapporte le même rapport, les mouvements de populations sont encore très visibles, car des villages entiers sont inondés et de nombreuses familles ont trouvé refuge dans des nganda (« villages flottants ») ou dans des familles d’accueil. Toutefois, on apprend qu’à ce jour, plus de 11.000 personnes réparties dans près de 4.284 ménages, victimes de ces inondations, commencent à retourner progressivement dans leurs milieux respectifs.
L’on signale que ces catastrophes naturelles dans la province de la province de la Tshopo ont rendu pauvres plusieurs familles, car leurs champs sont dévastés. Et suite à ces inondations, il y a eu la flambée des prix des denrées alimentaires due à la réduction du trafic fluvial et ralentissement des activités économiques.
Et puis, les enfants étaient en débandade et n’ont pas étudié normalement, avec comme conséquence, la perturbation du calendrier scolaire. On a dénombré depuis le début de ces inondations dans la province de la Tshopo, plus de 400 cas de diarrhée dans les milieux des sinistrés en détresse. Toutefois, il n’y a pas encore eu de décès à travers les 7 aires de santé qui sont menacées par les eaux de la rivière Lomami.
S’agissant de la dégradation des conditions d’hygiène et de salubrité, l’on affirme qu’il n’y a plus de latrines dans ces zones inondées de la province de la Tshopo. Les populations sinistrées recourent désormais au fleuve et aux rivières pour la toilette, et pour puiser de l’eau à boire et d’autres besoins de ménage.
A noter qu’à côté de ces inondations tant décriées, il y a également la présence des érosions qui sont visibles dans plusieurs villages riverains, une quarantaine au total. Lesquels villages sont d’ailleurs en voie de disparition, si les précautions de lutte contre ces érosions ne sont pas prises en compte.
Aucune assistance du gouvernement et des humanitaires
A en croire une structure de la Société civile, la Minorité Silencieuse (MS), pour le moment les victimes de ces catastrophes naturelles n’ont bénéficié d’aucune assistance, ni de la part du Gouvernement de la République, ni des humanitaires. Ces sinistrés lancent un cri d’alarme sur leur situation macabre qui doit interpeller les autorités compétentes de même que les humanitaires, voire toute personne morale ou physique de bonne foi.
Dans une interview accordée à la presse, le secrétaire permanent du MS, M. Didi Afundi a déploré que les victimes de l’inondation ne soient pas prises en charge. Il souligne que sa structure ne va pas croiser les bras tant qu’une solution n’est pas encore trouvée.
Même son de cloche du côté du député national Faustin Toengaho Lokundo, élu de Basoko. Celui-ci dit avoir plaidé en faveur de ces sinistrés des inondations de la Tshopo auprès du Gouvernement de la République.
Toutefois, une mission du Gouvernement central est attendue à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, pour traiter de cette situation des sinistrés des inondations dans la province. L’on se rappellera que l’annonce a été faite le 24 décembre 2019 par le Premier ministre après avoir reçu en audience le Caucus des députés nationaux élus de la Tshopo.
Au cours de cette audience, rappelle-t-on, les membres du caucus ont soumis au Chef du Gouvernement les multiples problèmes auxquels sont confrontés nombreux Tshopolais, notamment à Kisangani et dans les territoires de Basoko et d’Isangi. Et le Premier ministre Sylvestre Ilunga avait accédé à leur demande.
Toutefois, la population sinistrée de la Tshopo continue d’attendre l’aide qui viendra soit du Gouvernement tant provincial que national, soit des organisations non gouvernementales opérant dans le secteur humanitaire.
Bokulaka Baende
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