Ce jeudi 19 mars 202, le Jardin botanique de Kinshasa a été le cadre choisi par le Ministre de l’Environnement et Développement durable, Me Claude Nyamugabo Bazibuhe, pour animer sa conférence de presse qui s’inscrit en prélude de la campagne contre la déforestation par la butanisation (gaz domestique). Il a également profité de cette occasion, pour annoncer la célébration samedi prochain sur toute l’étendue de la RDC, de la Journée internationale de la forêt, célébrée le 21 mars de chaque année.
Ainsi, le ministre a articulé sa conférence de presse autour de quatre points essentiels. Entre autres, la motivation du projet de butanisation ; l’importance du gaz domestique ; la subdivision du travail du projet et le prestataire, et en dernier, les provinces concernées par le projet ainsi que le financement de ce dernier.
En présence de sa vice-ministre, Dr Jeanne Ilunga Zaina, d’un délégué de la société SOGAZ, du directeur général de la Direction générale des forets, du directeur général de l’ICCN (Institut congolais pour la conservation de la nature, docteur-pasteur Cosma Wilungula, et de nombreuses autres personnalités, Claude Nyamugabo a présenté la situation forestière nationale de la RDC et les retombées positives de la butanisation.
S’agissant du premier point relatif à la motivation du projet, le patron de l’Environnement et Développement durable a mis un accent sur le risque de désertification que court la RDC, principalement en ce qui concerne l’agriculture itinérante sur brulis et l’usage massif des bois de chauffe et charbons de bois. C’est en ceci que le projet de butanisation constitue une mesure palliative à la survie des forêts congolaises, a-t-il fait savoir.
Il a par ailleurs expliqué que cet aspect des choses occupe les premières lignes des priorités annuelles du Ministre de l’Environnement et Développement durable.
Pour mémoire, Claude Nyamugabo a dernièrement procédé, conformément au Code forestier, à l’ouverture des travaux de l’atelier de lancement du projet d’élaboration de la politique nationale forestière du mardi 03 au mercredi 04 mars courant, et dont l’essentiel vise la mise en place d’un plan forestier national qui sera révisé périodiquement en fonction de la dynamique de l’industrialisation forestière.
Quant à l’importance du gaz domestique, deuxième point de son argumentaire, Claude Nyamugabo a souligné les conséquences positives qu’entraine l’utilisation du gaz pétrole liquéfié, spécifiquement dans la protection des tourbières et des couverts forestiers.
Par rapport au troisième au sujet de la subdivision du projet et du prestataire, le numéro Un de l’Environnement a signifié que le projet comprend deux volets, à savoir, la communication à travers la sensibilisation et la vulgarisation des avantages du gaz domestique, et la mise à disposition des kits à titre d’expérimentation et d’implémentation.
Sur ce dernier volet, le Gouvernement national, à travers le Ministère de l’Economie nationale et celui de l’Environnement et Développement durable, va travailler en collaboration avec la Société congolaise de Gaz (SOGAZ), une filière de la Société congolaise de raffinerie et industrie (SOCIR) où l’Etat congolais est actionnaire à 50 %.
Liant la parole à l’acte, quelques kits ménagers SOGAZ ont été offerts sur place, et des dons et prix promotionnels suivront dans les jours prochains, en vue de sensibiliser davantage l’opinion publique.
En ce qui concerne les zones concernées et le financement du Projet, le dernier point de la conférence de Claude Nyamugabo, il a été précisé que la mise en place du projet dont la première étape à hauteur de deux millions USD est entièrement financée par l’Exécutif national, vise en premier lieu les provinces de Kinshasa, Kongo-Central, Kwilu, Maï-Ndombe et Kwango.
Ces choix sont justifiés par la forte consommation des charbons de bois à Kinshasa et les provinces environnantes.
Bokulaka Baende
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