21 avril 1925 – 21 avril 2020, le Parc national des Virunga dans la province du Nord-Kivu a totalisé mardi 95 années d’existence. Cette aire protégée dispose d’une biodiversité exceptionnelle qui lui a valu, depuis 1979, le statut du site du patrimoine mondial de l’Unesco.
Les acteurs locaux de la société civile déplorent le fait qu’aujourd’hui, ces valeurs biologiques soient menacées par les populations riveraines, mais aussi par l’Etat congolais. Ces menaces ont poussé l’Unesco à classer ce site depuis 1994 sur la liste du patrimoine mondial en péril.
D’autant plus que ce parc a fait face au braconnage, à la détérioration naturelle et a connu une série de conflits récurrents. De nombreux braconniers tuaient les gorilles pour leur viande et les rebelles hutus coupaient les arbres et fabriquaient du charbon de bois au sein du parc, un commerce lucratif détruisant la forêt.
Depuis 1994, des groupes armés s’y étaient repliés, massacrant les hippopotames à la mitrailleuse. En vingt ans, leur nombre avait chuté de 29.500 à 400, selon une source hautement crédible. Toutefois, la population de gorilles de montagne, elle, avait augmenté de 50 % dans la même période.
Le parc figurait parmi les plus menacés : d’importantes populations étaient installées à l’intérieur de son périmètre. Ses vastes étendues, qui regorgeaient jadis d’une mégafaune impressionnante, étaient étrangement menacées d’être vidées.
Aujourd’hui dans le Top 20 des meilleures destinations touristiques au monde
Mais aujourd’hui, la paix est déjà revenue dans cette partie de l’Est de la République démocratique du Congo, grâce notamment, aux efforts de l’Etat congolais ainsi qu’à la signature de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, qui ont contribué à la reprise des activités touristiques dans ce parc.
Voilà pourquoi, au mois de mars 2016, le célèbre journal américain « New York Times » publiait que la Rdc était désormais dans le Top 20 des meilleures destinations touristiques au monde et qualifiait le Parc national des Virunga – classé à la 19ème place des 52 destinations à visiter dans le monde en 2016 – comme étant « l’un des endroits les plus époustouflants sur la terre ».
Donc, le Parc des Virunga est l’une des grandes fiertés touristiques de la Rdc aujourd’hui. A ce jour, les autorités congolaises devraient œuvrer pour le sauvetage du Parc des Virunga. Ce, en vue de privilégier l’économie verte en dépit du projet d’exploitation pétrolière dans ce parc.
Puisque, pour son malheur, le Parc national des Virunga étende ses 8.000 km² de volcans, de forêts et de montagnes sur d’importantes réserves pétrolières. L’État avait en effet octroyé, depuis 2009, des permis d’exploration couvrant 85 % de la superficie du parc.
Une idée du Parc des Virunga
Le Parc national des Virunga, jadis Parc Albert, est le plus ancien parc national de la République démocratique du Congo et d’Afrique. Créé en 1925 par le roi Albert 1er de Belgique, il est très riche par sa faune et sa flore. Il a été créé principalement pour protéger les gorilles de montage vivant dans les forêts du massif des Virunga. Des traces d’okapis y ont par ailleurs été également observées.
Le parc est situé dans l’Est de la République démocratique du Congo et couvre en partie les montagnes des Virunga, près du Rwanda et de l’Ouganda. Il présente l’une des densités de population les plus élevées d’Afrique, avec plus de 400 hab./km². Il est consacré patrimoine mondial pour son exceptionnelle biodiversité.
Avec ses familles de gorilles des montagnes et ses paysages spectaculaires, le Parc national des Virunga attirait autrefois les touristes fortunés. En Ouganda, dans le Parc national de Mgahinga, et au Rwanda, dans le Parc national des Volcans, qui sont adjacents au Parc des Virunga, les visiteurs paient beaucoup d’argent pour passer une heure auprès de ces animaux rares. Le tourisme « durable » consacré aux gorilles reste donc une affaire lucrative.
Membres de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), 650 gardes forestiers sont chargés de protéger le parc et les gorilles. Ils reçoivent souvent l’aide d’Ong de défense de l’environnement.
Bokulaka Baende
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