Dans son dernier communiqué publié dimanche 10 mai, l’ONG des droits congolais dénommé Environnement sain sans frontières (ESSF) exhorte que tôt ou tard, la pandémie du Covid-19 appartiendrait un jour au passé. Et cela, « même s’il arrivait qu’on passe par la phase de la résilience, où les Congolais doivent apprendre à vivre avec le Coronavirus, comme c’est le cas avec le choléra, le paludisme, la rougeole et autres ».
Pour cette ONG, après l’éradication de la maladie à Covid-19, toute l’humanité devrait tirer des leçons pour ne plus revivre une autre crise sanitaire planétaire, ou catastrophe humanitaire semblable ou plus grave que celle-ci. Ainsi, propose-t-elle quelques leçons à tirer dans l’avenir.
De prime abord ESSF estime que tous les humains sont vulnérables face aux catastrophes naturelles ou surnaturelles. Par conséquent, souligne-t-elle, tout le monde est dans l’obligation de respecter les lois écologiques « pour maintenir les équilibres qui régissent l’environnement terrestre », qui passent par la protection et la conservation de toute la biodiversité, sans oublier les écosystèmes.
« L’argent ou la puissance (nucléaire ou militaire) ne suffisent pas pour faire face aux catastrophes naturelles. Raison pour laquelle les humains devraient travailler ensemble, main dans la main, pour un monde plus juste et moins pollué, qui aura moins des catastrophes, peu des déchets, qui épargnerait à l’humanité la descente aux enfers de son économie d’une manière particulière, ses services et biens, sans lesquels la vie sera fragile », note le communiqué d’ESSF, signé par son Président Alain Botoko.
Et d’ajouter : « Notre consommation et commerce devraient être réadaptés selon les besoins réels en évitant tout excès ».
Pour ESSF, la RDC doit privilégier une consommation locale en renouvelant et en réorganisant les réseaux routier, fluvial, lacustre, ferroviaire, aérien… dans la logique de relier les provinces, les grandes villes pour des échanges qui faciliteraient l’autosuffisance alimentaire. Ce qui permettra selon elle, à limiter la dépendance à 85 % en produits de premières nécessités pour un pays où il pleut toute l’année.
« Quand il y a une courte saison sèche au Sud, il pleut au Nord, et quand il y a carence de pluies à l’Ouest, il pleut à l’Est. C’est un pays où la production agricole ne peut qu’être continuelle dans ses 80 millions de terres arables, sans oublier les 4 millions de terres irrigables », explique ESSF.
Selon elle, le marché intérieur de la RDC est entre 100 millions de dollars américains et plus, en évolution exponentielle. Ce qui est une opportunité extraordinaire, car certaines sous-régions en Afrique n’ont pas cette capacité.
« Notre regard sur l’environnement physique et sur toute la biodiversité, qui constituent notre chaîne de vie, devait changer radicalement », conseille ESSF.
Pour l’application stricte des gestes barrières, l’ONG ESSF rappelle les propos d’un ancien Président de l’OMS, M. Rony Brauman qui a dit que : « Les épidémies font partie de l’existence humaine, dans la gestion d’une épidémie, il existe un outil immatériel et essentiel qui s’appelle confiance, car les épidémies s’accompagnent toujours des changements, qui bouleversent souvent les anciennes habitudes ».
Dans son communiqué, ESSF démontre qu’au cours d’une épidémie, toute personne est à la fois une aide et une menace pour les autres. « Le désarroi que provoque cette réalité doit trouver une aide ou remède dans une position d’autorité qui inspire la confiance, quand on n’a pas cette confiance, l’autorité s’exerce par la dureté », indique-t-elle.
L’ONG ESSF interpelle les autorités du pays à tous les niveaux de pouvoir imposer les mesures barrières aux communautés pour casser la chaîne de transmission. Lesquelles, selon elle, permettront à l’équipe de riposte de pouvoir contrôler l’épidémie et arriver à l’éradication du Coronavirus du sol congolais qui a déjà ses propres épidémies qui font des va-et-vient (rougeole, choléra, Ebola, Bakongo virus, etc).
« L’échec et la réussite de la riposte dépendra de l’application strict de cette suggestion. Le timing que va prendre la riposte dépendra du sérieux avec lequel la dureté va s’appliquer », souligne-t-elle.
Bokulaka Baende
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