128 organisations du monde entiers impliquées dans la lutte contre le changement climatique, de défense des droits humains et des peuples autochtones se disent préoccupées par l’objectif d’amener à 30% du globe terrestre le taux d’aires protégées.
Cet objectif est inscrit dans le « draft zéro » du Cadre mondial pour la biodiversité de l’après-2020 qui stipule : « D’ici 2030, protéger et conserver grâce à un système bien connecté et efficace d’aires protégées et à d’autres mesures de conservation efficaces par zone au moins 30% de la planète en mettant l’accent sur les zones particulièrement importantes pour la biodiversité. »
Pour ces ONGs cet objectif est contre-productif et vient renforcer un modèle de conservation dépassé et non durable qui risque de déposséder les personnes les moins responsables de ces crises de leurs terres et moyens de subsistance.
« L’objectif de 30% a été fixé sans évaluation préalable des impacts sociaux et de l’efficacité de l’objectif précédent de placer 17% de la surface terrestre sous protection (adopté par les Parties à la CBD en 2010). Or, les aires protégées ont entraîné le déplacement et l’expulsion de peuples autochtones et d’autres communautés dépendantes des terres, et ont été associées à de graves violations de droits humains par les organisations et agences de conservation. Malgré les dispositions du cadre actuel de la CBD et du projet de Cadre pour l’après-2020 pour inclure « d’autres mesures de conservation efficace par zone » dans les objectifs de conservation, l’expérience montre que les aires protégées strictes gérées par l’État demeurent trop souvent le choix par défaut dans une bonne partie des pays du Sud. », s’inquiètent-elles dans une déclaration commune signée lundi dernier.
Et d’ajouter :
« Nous estimons, sur la base d’études indépendantes sur les zones d’importance écologique les plus susceptibles d’être érigées en aires protégées, que jusqu’à 300 millions de personnes pourraient être sérieusement affectées. Les objectifs du projet de Cadre de l’après-2020 ne contiennent aucune garantie efficace pour protéger les terres, les droits et les moyens de subsistance des communautés autochtones et autres communautés dépendantes des terres dans les programmes de conservation. Cela viole les normes des Nations Unies et le droit international. ».
Des études avant tout pour protéger les peuples autochtones et les communautés dépendantes
Les organisations dont la Fondation Rainforest, Survival International ainsi que Actions pour la Promotion et Protection des Espèces et Peuples Menacés (APEM) de la RDC recommandent au Cadre mondial pour la biodiversité de reconnaître et protéger les droits fonciers collectifs et coutumiers, et adopter des mesures solides et exécutoires en faveur des peuples autochtones et autres communautés dépendantes des terres, qui s’appliqueront à toutes les aires protégées, nouvelles et existantes.
Elles pensent aussi qu’un examen indépendant de l’efficacité et des impacts sociaux des aires protégées existantes doit être mené afin de guider de nouveaux objectifs et normes dans le Cadre mondial pour la biodiversité pour l’après-2020 ainsi qu’une étude approfondie devra être menée et publiée sur les opportunités pour accroître la désignation officielle et la protection des terres autochtones et autres terres gérées durablement par les communautés locales, en vue de d’atteindre la plus grande protection de la biodiversité recherchée dans le cadre du Cadre pour l’après-2020.
Au cours de la 10e Conférence des parties à la Convention sur la Diversité Biologique, tenue en octobre 2010 à Nagoya au Japon, il a été adopté le protocole de Nagoya dont l’un d’objectif est l’adoption d’un plan stratégique 2011-2020 qui a pour objectif la suppression en 2020 des subventions dommageables à la biodiversité ou la création d’un réseau d’espaces protégés couvrant au moins 17 % de la surface terrestre et 10 % des océans.
Auguy Mudiayi
Le Vice-Premier ministre en charge de l'intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a procéd
Le Monkeypox, également connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale qui a récemment attiré l'attention en raison de plusieurs cas
En République démocratique du Congo, le Président de la République Félix Tshisekedi a promulgué le 14 novembre dernier la loi p
La justice belge a condamné trois personnes à des peines allant jusqu’à 8 mois de prison ferme et à une amende allant jusqu’à 8 000€ pour avoir imp