Dans une correspondance adressée au Premier ministre Sama Lukonde en date du 1er novembre 2021, des ONG de la Société civile environnementale s’insurgent contre ce qu’elles qualifient de la falsification des limites du Parc national des Virunga, par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), M. Muhindo Nzangi. Ce dernier dans un discours prononcé à Kyavinyonge le 31 octobre dernier, aurait déclaré que ce village ne fait pas partie du Parc national des Virunga du fait qu’il aurait déjà été racheté par « ses ancêtres ». Et il aurait exprimé son ambition d’ériger un institut supérieur dans cette localité de Kyavinyonge.
Un discours qualifié de « trop vil » par la société civile environnementale qui estime que le village de Kyavinyonge est une enclave de pêche se trouvant sur la côte du Lac Édouard, faisant entièrement partie du Parc national des Virunga. Et que jusqu’à présent, ce village est toujours gardé par les éco-gardes de l’ICCN (Institut national pour la conservation de la nature).
Ces Ong de la Société civile environnementale affirment à cet effet que les limites du parc des Virunga n’ont jamais été modifiées depuis la création de cette aire protégée en avril 1925. Une affirmation que conteste par ailleurs le ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi.
Toujours selon la société civile environnementale, ce membre du gouvernement des « warriors » aurait appelé la population de Kyavinyonge à s’entendre avec les éléments de la Force navale (FARDC) cantonnés sur place pour la défense de leur village. Cet appel, pour les Ong, est lancé dans l’objectif de voir le village Kyavinyonge être retranché du Parc national des Virunga et « ne saurait s’interpréter autrement que comme étant un appel à se liguer pour nuire au travail de l’ICCN et chasser les éléments des gardes du parc affectés dans cette enclave puis voir son rêve de démembrement progressif du Parc national des Virunga s’accomplir ».
La Société civile environnementale considère aussi que c’est « Une attitude de vouloir révolter la communauté dans une zone déjà caractérisée par des questions sécuritaires qui justifient en ces jours, l’État de siège dans ladite zone ». Ce qui pousse les ONG à douter de mobile qui anime le chef de M. Nzangi et à affirmer que « le ministre veut à tout prix jouir de sa position actuelle et saboter les engagements de la RDC en matière de conservation ».
Les membres de ce regroupement d’ONG œuvrant dans la protection de l’environnement fustigent le fait que le ministre de l’ESU Muhindo Nzangi présente l’érection de l’institut supérieur comme « une alternative facilitant les habitants de Kyavinyonge d’avoir des numéros matricules et de se faire payer par la République du fait qu’à Kyavingonye les gens ne sont pas salariés de l’État ». Ils estiment que des tels propos aux intentions propagandistes comme ceux du ministre Nzangi sont toujours véhiculés dans la période préélectorale au Nord-Kivu où le parc est considéré comme un des enjeux de capital politique.
Sama Lukonde appelé à suspendre toutes les actions de construction
Les Ong de la Société civile environnementale pensent donc que cette situation qui oppose le ministre de l’ESU et l’ICCN demande urgemment une intervention du Gouvernement de la République, ou mieux du Parlement et du Président de la République, pour arbitrer ce conflit préjudiciable à la sécurité nationale, à la protection de la nature et à l’honneur de la nation face aux engagements sur le climat.
Ainsi, recommandent-elles au Premier ministre Sama Lukonde de se saisir de ce dossier de création de l’Institut de Kyavinyonge, en suspendant toutes les actions de construction en attendant que le litige soit vidé notamment celui de l’appartenance de la localité de Kyavinyonge au parc des Virunga. D’autant plus que le ministre n’a pas le droit de construire une école à Kyavinyonge puisque ce village n’a jamais cessé de faire partie du parc.
Ces organisations de la Société civile recommandent aussi au ministre de l’ESU d’avoir la bonne foi et le sens de responsabilité, et d’arrêter ses travaux en attendant le règlement de ce litige par une instance neutre. « On ne peut pas déclarer que Kyavinyonge est en dehors du parc, et se l’attribuer directement, cela est un abus du pouvoir et une façon de se rendre justice. Et si il arrivait que les questions légales l’emporte, le projet pourra se réaliser en faveur de la Province soit à Kyondo, Musienene, Kasindi qui sont des villages très proche de Kyavinyonge et en dehors du Parc, avec une forte démographie, car les discours contraire aux lois ternissent l’image du gouvernement », soulignent-elles.
A la direction générale de l’ICCN, ces Ong de la Société civile environnementale recommandent d’user de sa capacité à agir en droit et son devoir de défendre les aires protégées de la République démocratique du Congo. Ce, en saisissant le Conseil d’État contre les différents actes illégaux pris dans le parc des Virunga sans son avis et obtenir leur annulation pure et simple pour excès du pouvoir.
Bokulaka Baende
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