En République démocratique du Congo, l’exploitation des ressources naturelles en général et des ressources de la biodiversité en particulier, s’effectue de façon « libre ». Ces ressources étant considérées, en vertu de la loi foncière, comme des biens « publics » appartenant à la fois à tout le monde et à personne.
Quelques mesures prises par le Gouvernement congolais en vue de protéger des ressources de la biodiversité, tels que les animaux menacés d’extinction, par exemple, sont demeurées lettre morte. La réglementation sur la chasse et sur la pêche connaît le même sort.
Pire, ces mesures protègent par vocation des ressources naturelles, mais sans aucune compensation pour la population que la pauvreté mine chaque jour et qui trouve sa survie dans l’exploitation ou plutôt la destruction de la biodiversité, sans se soucier du lendemain. Le Parc marin des mangroves situé à l’estuaire du fleuve Congo au niveau de la zone côtière congolaise à Moanda dans la province du Kongo-Central (le long des eaux maritimes et côtières de la RDC), illustre bien cette triste réalité.
Pourtant, selon un document officiel du Gouvernement en notre possession, des mesures incitatives ont été conçues dans le plan de gestion de ce Parc marin des mangroves. Lesquelles devraient être appliquées de façon qu’elles constituent une source de revenus pour l’État et pour l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) en vue de financer les actions de développement durable.
Ces mesures sur le parc des mangroves constituent également des garde-fous pouvant permettre à la population d’adopter un comportement responsable, compatible avec la gestion rationnelle des ressources de la biodiversité. Elles consistent premièrement à la conservation de la diversité biologique, de processus et de la productivité des écosystèmes de la Réserve naturelle des mangroves, tout en permettant une utilisation durable de ces ressources par les populations autochtones.
Puis, à l’obtention d’un cadre législatif adéquat de conservation de cette réserve et son insertion dans le contexte culturel des populations autochtones ; à la promotion de l’éducation et de la sensibilisation du public, à tous les niveaux ; et à l’encouragement de la recherche dans tous les domaines en rapport avec les ressources du parc et les aspirations des populations autochtones.
Ces mesures consistent également à la promotion de la formation des chercheurs et des gestionnaires du parc ainsi que de l’amélioration du niveau de vie des populations autochtones par l’initiation des microprojets de développement où les femmes joueront un rôle important. Aussi, à l’installation de deux centres de pêche artisanale dont le rôle consistera à assister les pêcheurs, à assurer la vente et l’entretien du matériel de pêche, à octroyer des crédits pour l’équipement et à créer une chaîne de froid pour la conservation du poisson.
La mise en œuvre de ce projet va constituer une garantie indispensable à la production préconisée de la faune ichtyologique de la zone du littoral et à minimiser l’impact de la pression de pêche exercée sur les eaux du parc, rassure notre source.
Créé pour la protection du biotope spécial du littoral atlantique, signalons en passant, le parc des mangroves est gravement menacé par diverses activités humaines, qui font que chaque année il perd des superficies entières. En plus, le parc est surtout soumis à des déjections d’hydrocarbures issues de l’exploration et de l’exploitation pétrolières off-shore.
Bokulaka Baende
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