Créé en 2010, le Centre d’appui à la gestion durable des forêts tropicales (CAGDFT) s’est engagé sur les questions de défense des droits des populations locales et autochtones en République démocratique du Congo. Ainsi, dans une note de plaidoyer émise le vendredi 07 avril courant, cette organisation à vocation environnementale fustige que plusieurs initiatives mises en place au sein des communautés locales impliquent peu ou pas toutes les couches sociales, à l’instar des femmes, des peuples autochtones pygmées, des vieillards ainsi que des jeunes dans les organes décisionnels.
Aussi, plusieurs projets développés à travers le pays ne répondent pas non plus aux vrais besoins des communautés locales et peuples autochtones. Ainsi, le CAGDFT estime que bien de défis demeurent encore pour poursuivre harmonieusement la mise en œuvre de la foresterie communautaire, plus particulièrement face à la nécessité des synergies d’actions à développer avec les autres processus et réformes engrangés au pays.
A savoir, en dépit de leur étendue, les forêts de la sont soumises à des fortes pressions anthropiques. Lesquelles entrainent la perte de la biodiversité et la violation des droits communautaires. Voilà pourquoi, depuis un certain temps, le gouvernement congolais s’est lancé dans plusieurs réformes sectorielles. Ce, en vue d’améliorer la gouvernance de ses espaces et ressources, et de promouvoir les droits des communautés locales et peuples autochtones pygmées.
Ces initiatives sont aussi tributaires aux engagements pris au niveau international, notamment avec la signature de la lettre d’intention à travers l’initiative pour les forêts de l'Afrique centrale (CAFI). C’est dans ce sens que le pays s’est doté à ce jour du document de politique sur l’aménagement du territoire, de la politique agricole et de la politique foncière nationale. Et actuellement leurs cadres juridiques sont en cours de reformulation.
Un projet en faveur des droits de tenures forestière et foncière
Au regard de toutes ces réformes, le CAGDFT trouve qu’il est impérieux de mettre en cohérence les différents textes afin d’éviter les conflits possibles qui pourraient être occasionnés par une faible coordination. Voilà pourquoi, cette organisation et ses partenaires, Ongs nationales et internationales, mettent en place un projet intitulé : « Protection de forêts et de droits de communautés et peuples autochtones ».
Lequel veut contribuer au plaidoyer des organisations de la Société civile congolaise auprès des décideurs politiques pour que les droits de tenures forestière et foncière des communautés locales et peuples autochtones pygmées soient pris en compte dans les politiques et réformes engagées. Il permettra aussi aux acteurs étatiques impliqués à différents niveaux de gouvernance de ressources naturelles, de connaître leurs attributions pour bien exercer leur rôle de suivi et de coordination dans les réformes en cours.
Ce qui va renforcer la compréhension des enjeux des réformes en cours en vue d’assurer et plaider pour la prise en compte des droits fondamentaux des communautés locales et autochtones en lien avec l’accès aux ressources naturelles. Mais aussi, influencer la prise de décisions en matière de gouvernance environnementale et ainsi enclencher une dynamique de paix.
Le projet va également stimuler les débats nationaux et provinciaux à travers les réunions multi-acteurs sur l’amélioration des outils pour une mise en œuvre de différentes politiques issues des réformes. Il renforcera aussi les capacités des communautés locales et peuples autochtones pygmées et les autorités décentralisées pour qu’ils œuvrent de manière autonome et durable à la protection des droits communautaires. Et il diffusera des réponses innovatrices à travers les notes argumentaires et de position.
Enfin, le projet aidera à analyser les outils et approches de mise en œuvre de différentes réformes pour tirer des leçons par rapport à la prise en compte des droits des communautés locales et peuples autochtones pygmées. Il mettra donc en place un plaidoyer qui va développer les actions de communication qui soutiendront les actions menées auprès des leaders d’opinion, des décideurs politiques et des partenaires afin d’obtenir leurs engagements et leurs appuis aux différentes actions de mise en œuvre du projet.
De l’objectif du CAGDFT
Il sied de noter que le CAGDFT opère à travers toute la République démocratique du Congo. Il oriente également sa contribution dans la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique qui menace actuellement la vie sur la planète Terre.
Par gestion durable, le CAGDFT entend que les forêts soient gérées de manière à préserver la biodiversité, les services éco-systémiques des forêts ainsi que les droits de l’homme des peuples autochtones et autres peuples et communautés dépendants de ces forêts.
L’objectif général poursuivi par le CAGDFT c’est d’arriver au point que les grandes forêts tropicales contiguës du monde sont gérées de manière à préserver la biodiversité, les services éco-systémiques forestiers et les droits des peuples autochtones et autres communautés dépendantes des forêts. Spécifiquement, il vise à ce que les cadres politiques et juridiques protègent la forêt tropicale et les droits des communautés locales et peuples autochtones dépendants des forêts.
Bokulaka Baende
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