La Société civile environnementale et agro-rurale du Congo (SOCEARUCO) dresse un bilan sombre de la situation du massif forestier dans la province du Maniema. Jean Claude SEFU BUSHIRI, point focal de la SOCEARUCO dans la province, décrit un tableau "catastrophique" marqué par une exploitation forestière anarchique et des pratiques néfastes pour l'environnement. Il l’a fait savoir à ACTUALITE.CD en marge de la célébration ce jeudi 21 mars de la journée internationale de la forêt dans le monde.
Selon M. Jean-Claude SEFU BUSHIRI, quatre territoires sur les sept que compte la province sont particulièrement touchés par la coupe abusive des bois et la destruction des forêts. Il s'agit de Kailo, Lubutu, Punia et la RN3, zone de jonction avec les provinces du Nord-Kivu et de la Tshopo.
L'agriculture itinérante sur brûlis : principal facteur de déforestation
L'agriculture itinérante sur brûlis est pointée du doigt comme le principal facteur de déforestation dans la région. Selon M. Bushiri, cette pratique, qui consiste à brûler des portions de forêt pour y cultiver des terres, est néfaste pour l'environnement et contribue au dérèglement climatique.
‘’En tout cas, la situation là semble être alarmante sur la problématique de la gestion des forêts. Cela, c'est depuis 2016-2017 jusqu'au jour d'aujourd'hui, la situation semble être beaucoup plus catastrophique’’, souligne-t-il.
Et d’ajouter :
‘’Nous avons épinglé un certain nombre d'éléments, mais le plus grand élément c'est l'agriculture itinérante sur brûlis, ça c'est le tout premier facteur, le deuxième facteur c'est la coupe des bois dans le cadre des bois énergie, et aussi il y a la problématique des bois d'oeuvre. Mais le plus important de tout ça, c'est l'agriculture itinérante sur brûlis.’’
La déforestation a des conséquences graves sur le climat de la province. M. BUSHIRI souligne une augmentation de la température moyenne, qui atteint désormais 36°C à 37°C. Cette situation est préoccupante car elle menace la biodiversité et la sécurité alimentaire des populations locales.
La SOCEARUCO lance un appel à la responsabilité des autorités et des populations locales pour une meilleure gestion du massif forestier. Il est urgent de mettre en place des mesures pour lutter contre la déforestation et préserver cet écosystème vital pour la planète.
‘’Mais si nous-mêmes nous ne connaissons pas comment gérer cette forêt, nous voyons les conséquences aujourd'hui, c'est ça la chaleur, indescriptible, donc de toutes les façons nous sommes obligés de gérer bien notre forêt afin que nous puissions faire l'équilibre sur le changement climatique et maintenir cette situation qui est sans conséquence négative.’’
La Journée internationale des forêts se célébrera cette année sous le thème « Forêts et innovation : de nouvelles solutions pour un monde meilleur ».
La RDC abrite le deuxième plus grand massif forestier tropical du monde après l'Amazonie, représentant 10% des réserves mondiales de carbone. Ces forêts jouent un rôle crucial dans la régulation du climat en absorbant le dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.
Chadrack Londe, au Maniema
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