La Société Civile environnementale du Maniema tire la sonnette d'alarme face à la destruction alarmante des forêts primaires dans le territoire de Kabambare. Cette exploitation forestière illégale, menée avec la complicité de certaines autorités locales et provinciales, menace gravement la biodiversité et met en péril l'avenir des communautés autochtones.
Selon Jean-Claude Sefu Bushiri, coordonnateur de la Société Civile environnementale du Maniema, l'abattage massif des arbres dans les forêts primaires de Kabambare est en train de causer des dégâts considérables à l'environnement. Cette exploitation illégale touche notamment les bois d'œuvre précieux, comme le Mukula, et met en danger l'habitat de nombreuses espèces animales rares et protégées.
‘’Depuis un certain temps, le territoire de Kabambare comptant plusieurs hectares des forêts primaires, est victime de l’exploitation illicite des bois d’œuvre, des bois rouges dont l’espèce Mukula et d’une destruction en masse des forêts primaires longtemps préservées par des autochtones qui aujourd’hui est la cible des opérateurs économiques venant de partout qui serait en collaboration avec les pays voisins’’, a révélé Jean-Claude Sefu Bushiri, coordonnateur de cette structure citoyenne œuvrant dans la conservation de la nature au Maniema.
Et d’ajouter :
‘’Nous sommes inquiétés par la destruction des forêts primaires dans le territoire de Kabambare, sous l’œil impuissant des pouvoirs publics provinciaux, cette destruction de la biodiversité n’aidera pas la le pays d’atteindre les objectifs 30×30 auxquels le pays a souscrit pour conserver 30% de son territoire et répondre au développement des communautés autochtones alors que, ces forêts primaires sont des habitats privilégiés des grands singes, des éléphants et autres espèces animales rares et protégées qui subissent une des conséquences de cette destruction sans mesure en territoire de Kabambare’’,
Des conséquences désastreuses
Au-delà de la perte de biodiversité, l'abattage illicite des arbres a des conséquences néfastes sur le climat et la sécurité alimentaire. La déforestation contribue au réchauffement climatique et à la perturbation du cycle hydrologique, ce qui entraîne des sécheresses et des inondations plus fréquentes. De plus, la destruction des forêts prive les communautés autochtones de leurs ressources naturelles et les expose à l'insécurité alimentaire.
Appel à l'action & Enjeu crucial pour l'avenir
Face à cette situation alarmante, la Société Civile environnementale du Maniema lance un appel urgent aux autorités pour mettre fin à l'exploitation forestière illégale et protéger les forêts primaires du territoire de Kabambare. Parmi les mesures préconisées, on trouve l'interdiction de l'abattage illicite des arbres, la mise en place d'une équipe mixte de sensibilisation des communautés autochtones et la poursuite judiciaire des auteurs de ces actes de destruction environnementale.
La préservation des forêts primaires du Maniema est un enjeu crucial pour l'avenir de la province et du pays. Ces forêts jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et la sécurité alimentaire des populations locales. Il est impératif que les autorités prennent des mesures fortes pour mettre fin à l'exploitation forestière illégale et garantir la conservation de ces précieux écosystèmes.
Chadrac Londe, au Maniema
Une page importante de l’histoire des droits fonciers communautaires en République démocratique du Congo s’est écrite à Makanza, dans la province d
Des dizaines des champs dans le territoire d'Uvira dans la province du Sud-Kivu sont décimés depuis le début du mois de Mai par le feu de brousse d
Le mouvement citoyen OBAPG RDC noyau de Kalonge, dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, multiplie des alertes sur les menaces auxquelles fait f
Lors d’un side event organisé sur le thème : “ les forêts et tourbières du Congo: solution naturelle et réponse au changement climatique” mercredi