La survie des poissons dans la rivière Lomami, en province du Maniema, est gravement compromise à cause de l’utilisation des produits et plantes toxiques par les populations riveraines pour la pêche, a alerté mardi une chercheuse de l’Institut Congolais de Conservation de la Nature (ICCN).
"Après des recherches approfondies menées le long de la rivière Lomami, nous avons découvert que ses poissons sont en voie d’extinction suite à l’utilisation des produits chimiques et des plantes toxiques par les riverains pour pêcher", a déploré Julie Mukinzi.
D’après les résultats de ses études, la chercheuse de l’ICCN a dénombré 6769 spécimens de poissons répartis en 22 familles, 72 genres et 168 espèces dans les eaux de la rivière Lomami.
L’utilisation de ces produits toxiques, selon Mme Mukinzi, entraîne la destruction de la biodiversité aquatique et menace la disparition de toutes les espèces de poissons dans cette partie de la province du Maniema. Cette situation risque d’aggraver la crise alimentaire déjà présente dans la région, marquée par un taux élevé de malnutrition infantile.
Face à cette situation alarmante, Julie Mukinzi a appelé les autorités à prendre des mesures urgentes pour sensibiliser les communautés riveraines à l’importance de la protection de l’hydrobiologie et de l’écologie de la rivière Lomami pour leur propre survie.
Elle a notamment préconisé le contrôle et la réglementation des pratiques de pêche dans cette rivière, en particulier pendant la période de crue, lorsque les poissons migrent en grand nombre vers la forêt et la savane. La vulgarisation des bonnes pratiques de pêche s’avère également essentielle pour préserver cette richesse naturelle vitale pour la région.
Menaces sur la sécurité alimentaire et l’environnement
La disparition des poissons de la rivière Lomami aurait des conséquences désastreuses sur la sécurité alimentaire des populations riveraines, déjà confrontées à la malnutrition. Ces poissons constituent en effet une source importante de protéines pour les communautés locales.
Outre son impact sur la sécurité alimentaire, la disparition des poissons de la rivière Lomami causerait également un déséquilibre écologique important. La rivière Lomami abrite une grande diversité d’espèces aquatiques, dont certaines sont endémiques et ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde. La disparition de ces espèces fragiliserait l’ensemble de l’écosystème aquatique de la région.
Nécessité d’une action urgente
Il est donc urgent que les autorités prennent des mesures concrètes pour protéger les poissons de la rivière Lomami. La sensibilisation des communautés riveraines, le contrôle des pratiques de pêche et la promotion de techniques de pêche durables sont des actions essentielles pour préserver cette richesse naturelle vitale pour la région.
L’ICCN joue un rôle crucial dans la protection de l’environnement en République démocratique du Congo. L’institut mène des recherches scientifiques et met en œuvre des programmes de conservation pour préserver la biodiversité du pays. La collaboration entre l’ICCN, les autorités locales et les communautés riveraines est essentielle pour assurer la protection à long terme de la rivière Lomami et de ses poissons.
Chadrack Londe, au Maniema
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