Une enquête de la Synergie des organisations de la Société Civile pour la promotion des Droits humains et de l’environnement (SYDHE Asbl) et l’Institut pour la Gouvernance et l'Éducation Électorale (IGE Asbl), membres du Groupe Thématique Mines de la Société Civile du Sud-Kivu alerte sur la déforestation du Parc national de Kahuzi-Biega à Lamera et Katasomwa. Ces ONG révèlent que chaque mois, au moins 15000 arbres sont abattus pour des raisons de fabrication de charbon en bois.
La démographie croissante est pointée comme la cause principale de la déforestation du Parc de Kahuzi-Biega.
Parmi les aspects cruciaux qui poussent les communautés à envahir le parc, on peut citer les difficultés économiques auxquelles sont confrontées les communautés environnantes du PNKB, le manque d’opportunités d’emploi et de sources de revenus alternatives dans ces milieux pousse les riverains à faire pression sur les ressources du PNKB, notamment les « arbres ».
Les difficultés rencontrées par les autorités congolaises à fournir les terres promises aux PAP en dehors du Parc, comme stipulé dans la feuille de route de Bukavu de 2019, ont aussi ajouté à la frustration, ont confié les chefs et leaders locaux de Lemera et Katasomwa.
“ Les braises et les planches sont exploitées à grande échelle dans le PNKB. Notre interlocuteur a signalé la présence de plus ou moins 30 tronçonneuses qui passent par le centre vers le parc. Cet acteur a précisé que chaque mois plus ou moins 1500 arbres sont abattus et sciés en planches embarqués dans des véhicules privés, soit transportés sur la tête pour être entreposés à Kitoki centre et évacués par bateau vers le Nord Kivu ou soit par véhicule vers la ville de Bukavu. Plus ou moins 80 motos débarquent par jour dans le centre Katasomwa et font ces mouvements de transport des sacs de braise entreposés à Kabamba dont une partie part pour la ville de Bukavu et une autre entreposée à Kasheke est évacuée par bateau vers la ville de Goma”, souligne ce rapport dont une copie a été envoyé à DESKNATURE.COM
“Dans un calcul simple 80 moto x 3 sacs donnent un total de 240 sacs par jour. Si l’on multiplie par 30 jours cela donne un total de plus ou moins 7200 sacs par mois. Malheureusement le constat fait état que toutes ces exploitations sont connues par les services étatiques qui perçoivent des taxes. Cela démontre une grande complicité dans la déforestation et la destruction du PNKB”, ajoute le document.
La société civil dénonce également cette exploitation qui alimentée aussi par des gens en provenance d’autres entités notamment de Masisi (Nord-Kivu) et qui se font passer comme peuples autochtones pygmées et détruisent sérieusement le PNKB au vu et au su des autorités locales et provinciales ignorant que c’est un patrimoine mondial.
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